Détermination des clés de la réussite du sevrage de la corticothérapie chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde sous Méthotrexate :Une approche pronostique significative - 30/11/23
, L.T.R. L.taoubane 1, H.H. Toufik 1, N. El Ouardi 2, E. Elmarbouh 1, H. El Assad 1, H. Zouaki 3, M. Sagara 1, D.S. Kanta 4, A. Majjad 2, B. Ahmed 1Résumé |
Introduction |
Le sevrage de la corticothérapie chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) se révèle être une démarche complexe, exigeant une approche individuelle et méticuleuse. Cette étude s’inscrit dans la quête de dévoiler les facteurs qui, de manière prédictive, déterminent le succès ou l’échec du processus de sevrage de la corticothérapie chez les patients atteints de PR.
Patients et méthodes |
Cette étude transversale a inclus 100 patients atteints de PR selon les critères ACR/EULAR de 2010, tous traités par corticothérapie et Méthotrexate (15-25mg/semaine). Les patients ont été classés en deux groupes : ceux qui ont réussi le sevrage de la corticothérapie (G1) et ceux qui ont échoué (G2).
Résultats |
Nous avons recueilli les données de 100 patients. La médiane d’âge était de 52 [31 ; 78] ans, dont 83 % étaient des femmes. La CRP moyenne à l’inclusion était de 19,5±17,7mg/L, le DAS28-CRP à l’inclusion était de 4,3±1,4, et 28 % des patients ont bénéficié d’au moins un bolus de Solumédrol en (IV). Sur les 100 patients inclus dans l’étude, 76 % ont réussi le sevrage de la corticothérapie et 24 % ont échoué. Les patients du groupe G1 étaient plus jeunes, avec une moyenne d’âge de 46±6,6 ans, contre 57±9,6 ans pour le groupe G2 (p=0,24), avaient une durée plus courte de traitement par corticoïdes (3,9±3,6 mois contre 35,7±37,2 mois, p<0,001) et une dose plus faible de corticoïdes à l’inclusion (4±1,5mg, p=0,002).
Discussion |
Les résultats de l’analyse de régression multivariée ont montré que la durée de la maladie (odds ratio [OR]=0,801, [IC] à 95 % 0,729-0,928, p<0,001) et la rémission de la maladie (OR=3,108, IC à 95 % 1,074-11,475, p=0,048) étaient des facteurs significativement associés à la réussite du sevrage de la corticothérapie chez les patients atteints de PR sous méthotrexate.
Conclusion |
Ces résultats prometteurs viennent éclairer la pratique clinique des rhumatologues en fournissant des indicateurs clés pour l’identification des patients les plus enclins à réussir le sevrage de la corticothérapie. En optimisant le traitement, nous œuvrons à l’amélioration de la qualité de vie des patients atteints de PR et à une gestion plus efficiente de cette pathologie. Cette avancée scientifique ouvre également la voie à des approches thérapeutiques plus ciblées et personnalisées, réduisant ainsi la dépendance à long terme à la corticothérapie chez les patients atteints de PR.
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Vol 90 - N° S1
P. A140-A141 - décembre 2023 Retour au numéro
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