Médecins de première ligne face à la lombalgie : l’approche diagnostique est-elle en accord avec les recommandations ? - 30/11/23

Résumé |
Introduction |
La lombalgie associée ou non à une sciatique (LS) est un motif de consultation fréquent en médecine générale.
L’objectif de notre travail est d’évaluer la démarche diagnostique des médecins de première ligne concernant la démarche diagnostique face à une lombalgie.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une enquête transversale via un questionnaire élaboré et publié en ligne, destiné aux médecins de première ligne. Notre enquête a été faite en se basant sur les recommandations de la HAS 2019 [1 ].
Résultats |
Nous avons enregistré 71 réponses dont 77,46 % des médecins en cours de formation. L’âge moyen des médecins participants à l’étude était de 27,8 ans [26–35].
La recherche des drapeaux rouges a été faite de façon systématique dans 50,7 % cas, selon le contexte dans 33,8 % cas, 14 % ont avoué ne pas les reconnaître et 1,41 % ne les cherchaient pas.
Les signes de gravité orientant vers une urgence chirurgicale étaient recherchés systématiquement par 53 médecins (74,6 %), 12 médecins (16,9 %) les recherchaient chez quelques patients et un médecin ne les recherchait pas. Sept pour cent rapportaient qu’ils ne les connaissaient pas. En cas de lumbago, une radiographie (Rx) du rachis lombaire (RL) a été demandée par 26 médecins (36,62 %) et celle du bassin dans 11 cas (15,49 %). En cas de lombalgie chronique, 58 médecins (81,69 %) ont demandé une Rx du RL et 40 médecins (56,34 %) ont complété par une Rx du bassin. Les RX du RL et du bassin n’ont pas été demandées dans 18,3 % et 43,6 % respectivement.
Une imagerie en coupe a été demandée dans 90,1 % en présence des signes neurologiques, 74,65 % en présence des drapeaux rouges, 33,8 % en cas de résistance aux traitements médicaux et 28,17 % en cas de douleurs intenses, 7 % avant une infiltration péridurale et avant d’adresser le patient à un spécialiste dans 2,82 % des cas.
Le bilan biologique de 1ére intention demandé était un bilan inflammatoire dans 95,77 % des cas, un bilan phosphocalcique et un bilan rénal dans 73,24 % et 25,35 % respectivement.
Le bilan a été demandé en présence des drapeaux rouges (73,24 %), en présence des signes neurologiques (53,52 %), en cas de douleurs intenses (26,7 %) et en cas de résistance au traitement médical (23,9 %).
En présence des signes neurologiques ou en cas de résistance aux traitements médicaux, les médecins ont adressé le patient à un spécialiste dans 71,8 % des cas.
Conclusion |
Il ressort de notre enquête quelques lacunes dans la démarche diagnostique des lombalgies par les médecins de première ligne, d’où l’intérêt des formations continues.
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Vol 90 - N° S1
P. A104-A105 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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