Hypermétabolisme des artères des membres au PET-scanner lors du diagnostic d’artérite à cellules géantes et risque de rechute - 28/11/23
Résumé |
Introduction |
Chez les patients atteints d’artérite à cellules géantes (ACG), les corticoïdes et anti-IL6 sont d’une grande efficacité pour obtenir la rémission mais le risque de rechute reste élevé, particulièrement à l’arrêt des traitements. Le but de cette étude était d’identifier des facteurs de risque de rechute d’ACG.
Patients et méthodes |
Tous les patients admis pour diagnostic d’ACG dans notre centre entre janvier 2011 et décembre 2021 étaient éligibles. Les patients étaient inclus si le diagnostic d’ACG répondait aux critères de classification de l’American College of Rheumatology/EULAR (ACR) de 2022. Le critère de jugement principal était le taux de rechute à 36 mois de suivi. La rechute de l’ACG était définie par la persistance ou la réapparition de symptôme, une augmentation de la CRP>10mg/L et la nécessité d’une augmentation de la dose de corticoïdes. Les facteurs associés à la rechute ont été analysés.
Résultats |
Cent-huit patient (74 [69–81] ans, 64,8 % de femmes) avec un diagnostic nouveau d’ACG ont pu être étudiés. Au diagnostic, 87 (80,6 %) patients avaient des signes céphaliques. La CRP était élevée (>10mg/L) chez 86,1 % des patients à un taux médian de 64 [34–132] mg/L. Une preuve histologique d’ACG était obtenue chez 65 (64 %) patients. Un PET-FDG au diagnostic était réalisé chez quatre-vingt-dix-huit (90/7 %) patients et montrait un hypermétabolisme des parois de l’aorte (n=47, 43,5 %), des troncs supra-aortiques (n=68, 63,0 %) et des artères des membres supérieurs (axillaire, brachiale) ou inférieurs (iliofémorale) (n=24, 22,2 %). Tous les patients ont reçu une corticothérapie pour une durée de 21,0 [18,0–18,5] mois, associée a du méthotrexate ou du tocilizumab dans 1 et 2 cas respectivement. Pendant un suivi médian de 27,5 [11,4–35,0] mois, 40 (37,0 %) patients ont présenté une rechute d’ACG. L’analyse univariée montrait qu’un hypermétabolisme des artères des membres était associée à la rechute : 58,3 % (n=14/24) des patients avec hypermétabolisme des artères des membres au diagnostic rechutaient contre 28,4 % (n=21/74, p=0,008) des patients sans. L’analyse multivariée selon le modèle de Cox incluant l’âge, le sexe, l’épaississement de la paroi aortique, l’hypermétabolisme des artères des membres, et les bolus de corticoïdes au diagnostic montrait que l’hypermétabolisme des artères des membres était le seul facteur de risque de rechute identifié (HR : 3,05 [1,48–6,25], p=0,002).
Conclusion |
La présence d’un hypermétabolisme pariétales des artères des membres en PET-FDG au diagnostic d’ACG est associée au risque de rechute.
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Vol 44 - N° S2
P. A348-A349 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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