Révision arthroscopique de la coiffe pour échec précoce : doit-on réparer à nouveau ? - 27/11/23
Arthroscopic revision cuff repair for early failure: Should we repair again?
Résumé |
Introduction |
Malgré l’amélioration des techniques et des implants, la cicatrisation anatomique de la coiffe reste aujourd’hui un challenge. L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats cliniques et anatomiques des révisions de coiffe en cas d’échecs précoces (avant 6 mois) symptomatiques.
Matériel et méthode |
Cette étude multicentrique rétrospective a inclus 16 patients (d’âge moyen 55 ans) ayant bénéficié d’une révision de coiffe précoce sur une période de 20 ans (2001–2020). Les critères d’inclusions étaient les ruptures itératives symptomatiques reprises dans les six mois suivant la première chirurgie et avec minimum deux ans de recul après la révision. La réparation a été réalisée en simple rang dans 27 % des cas, en double rang ou double feuillet dans 46 % et par des points trans-osseux dans 27 %. Des procédures additionnelles ont été réalisées si nécessaire. Le critère de jugement principal était l’évaluation clinique fonctionnelle et subjective, le critère de jugement secondaire était la cicatrisation évaluée par IRM ou à défaut par échographie. Le recul moyen du suivi est de 101 mois (24–246).
Résultats |
Aucune complication n’a été relevée dans cette série ayant nécessité une ré-intervention. La révision a permis une amélioration significative de l’élévation antérieure (98 vs 159 ; p=0,017) sans amélioration significative des autres amplitudes. Le score de Constant (36 vs 70 ; p<0,001) et le SSV (32 % vs 73 % ; p=0,002) ont été tous deux significativement améliorés après la révision. Au dernier recul, 100 % des patients étaient satisfaits (53 %) ou très satisfaits (47 %). Sur le plan anatomique, pourtant, la coiffe n’a cicatrisé que dans 10 cas sur 16 (64 %). L’absence de cicatrisation n’avait pas d’influence sur les mobilités ou le score de Constant (78 vs 70, p=0,265) ; en revanche, elle péjorait significativement le SSV (87 % vs 69 %, p=0,021).
Conclusions |
Malgré une chirurgie réalisée par des chirurgiens experts et ayant permis initialement une réinsertion anatomique, seules 64 % des réparations itératives ont cicatrisé. Néanmoins, même en l’absence de cicatrisation anatomique, les mobilités, le score de Constant et le SSV ont été améliorés, permettant ainsi à 100 % des patients d’être satisfaits ou très satisfaits. Le SSV était, en revanche, significativement inférieur en cas de non-cicatrisation de la coiffe. La révision précoce des ruptures itératives symptomatiques semble donc être une option intéressante à envisager dans ces cas complexes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cuff, Repair, Retear, Revision
Plan
Vol 109 - N° 8S
P. S337 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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