Les réformes des études médicales vont-elles réellement permettre de former de meilleurs médecins ? - 25/11/23
Will the reforms of medical studies really produce better doctors?
Résumé |
L’organisation des études de médecine en France a connu d’importants changements qui ont touché les trois cycles d’enseignement. Ces réformes ont nécessité des efforts importants de toutes les parties prenantes. L’objectif du cursus de médecine est de produire les meilleurs médecins possibles. Est-ce que ces réformes auront un impact significatif ? Cela dépend tout d’abord de la définition d’un bon médecin. Du point de vue de la société, il s’agit d’une personne qui améliore la santé publique, tandis que les éducateurs définissent un bon médecin sur la base de compétences essentielles. Les patients apprécient des qualités telles que l’empathie, une communication efficace et des diagnostics précis. L’évaluation d’un bon médecin implique donc une approche multidimensionnelle. La réforme du premier cycle visait à diversifier les profils des futurs médecins tandis que le deuxième cycle cherchait à s’éloigner d’une sélection exclusivement fondée sur les connaissances. La réforme du troisième cycle s’est concentrée sur la création de cadres de formation clairs. Des éléments indiquent que la sélection des étudiants sur la seule base des connaissances scientifiques ne permet pas toujours d’obtenir des médecins dotés des compétences interpersonnelles essentielles. Les évaluations multimodales, telles que les ECOS, permettent de mieux prédire les compétences futures. L’approche progressive et fondée sur les compétences devrait améliorer la formation en s’adaptant au mieux à l’étudiant. En conclusion, bien que l’impact des réformes sur la qualité des médecins doive faire l’objet d’une évaluation plus approfondie, les changements ont porté sur des aspects importants et peut-être auparavant sous-évalués dans le cursus d’un médecin.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The organization of medical studies in France has undergone major changes, affecting all three teaching cycles. These reforms have required major efforts on the part of all stakeholders. The aim of the medical curriculum is to produce the best possible doctors. Will these reforms have a significant impact? That depends first and foremost on the definition of a good doctor. From society's point of view, it is someone who improves public health, while educators define a good doctor on the basis of essential skills. Patients value qualities such as empathy, effective communication and accurate diagnosis. Evaluating a good doctor therefore involves a multidimensional approach. The reform of the first cycle aimed to diversify the profiles of future doctors, while the second cycle sought to move away from an exclusively knowledge-based selection. Third-cycle reform focused on creating clear training frameworks. There is evidence that selecting students on the basis of scientific knowledge alone does not always produce doctors with the essential interpersonal skills. Multimodal assessments, such as OSCEs, can better predict future skills. The progressive, competency-based approach should improve training by better adapting to the student. In conclusion, although the impact of the reforms on physician quality needs to be further evaluated, the changes have addressed important and perhaps previously undervalued aspects of a physician's curriculum.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Enseignement médical, Réforme des études de médecine, Compétences interpersonnelles, Évaluation des compétences
Keywords : Medical education, Medical school reform, Interpersonal skills, Skills assessment
Plan
Vol 90 - N° 6
P. 820-826 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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