Contention en gériatrie : le retard de la France - 19/11/23
Restraint in geriatrics: France's backwardness
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
La contention physique passive en gériatrie a fait l’objet d’une définition dès le début de ce siècle, assortie de dix recommandations relatives à son usage suivies d’une législation encore mal connue. En dépit de sa fréquence, rares sont les publications françaises en la matière. Il semblerait que cette pratique, très variable d’un établissement à l’autre, prédomine en secteur sanitaire comparé au médicosocial, avec l’usage prépondérant de la double ridelle de lit. Indiquée dans la prévention des chutes, la contention physique passive a pourtant largement révélé son caractère très délétère, alors que son absence n’augmenterait pas le risque de chute. À cela, il faut ajouter la contention architecturale visant à sécuriser l’accès d’une structure et concernant 90 % des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Plus préventive dans les problématiques de sortie inopinée avec désorientation, la contention architecturale n’en reste pas moins une privation de liberté et semble concerner la majeure partie des structures gériatriques à ce jour. La contention chimique est plus volontiers utilisée dans la sédation des comportements perturbateurs sans qu’aucune donnée ne soit clairement accessible à ce jour. Enfin, la contention verbale ou psychologique, sous forme d’injonctions à la personne âgée, est également décrite. À défaut de loi plus précise encadrant ces pratiques, les auteurs discutent de la nécessaire réflexion éthique précédant l’usage de tels dispositifs, toutes modalités confondues, et proposent quelques réflexions s’agissant de la contention physique passive : sensibilisation des soignants et proches souvent demandeurs de telles mesures, dispositifs alternatifs, application la plus tardive possible et/ou séquentielle.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Passive physical restraint methods in geriatrics were defined at the start of this century, accompanied by recommendations relating to their use and more recently by legislation. Despite the frequency of these measures of restraint, there are few French publications on this subject. It seems that this practice varies according to the geriatric establishments and prevails in hospital more than in nursing home. The most widespread method is the dual barrier on the bed, as well as in hospital than in nursing home. To this should be added restraint provided by the premises themselves, intended to secure access to a facility, found in 90% of residences for the dependent elderly, and also medication. Passive physical restraint, mainly implemented to prevent falls, has however clearly shown its deleterious effects, particularly in the USA where it is thought to be responsible for 1/1000 deaths in nursing homes, although when it is absent there appears to be no increased risk of falls. Medication-based restraint is more readily used to sedate in case of disruptive behaviors (agitation, aggressiveness) although no clear data is available to date. Restraint provided by the premises themselves, used preventively in case of wandering and straying, is nevertheless a deprivation of freedom, and seems to concern the majority of geriatric facilities today. In the absence of legislation to regulate more clearly these practices, the present authors discuss the need for ethical reflection before the implementation of measures of restraint, whatever their nature, and they propose certain ideas on possible methods for passive physical restraint: raising awareness among caregivers and family members who often call for these measures, the existence of alternative measures, and the delaying of implementation as long as possible and/or sequentially.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chutes, Contention, Éthique, Troubles du comportement
Keywords : Behavioral disorders, Ethics, Falls, Restraint
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?