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Dépenses personnelles chez les patients atteints de prurigo nodulaire en France - 18/11/23

Doi : 10.1016/j.fander.2023.09.016 
L. Misery 1, , C. Patras De Campaigno 2, S. Gabriel 3, A. Marquie 4, D. Jullien 5, C. Taieb 6, C. Paul 7
1 Service de dermatologie, CHRU de Brest, Brest, France 
2 Patients experts, Association française prurigo nodulaire, Agen, France 
3 Rx strategy & innovation group, Galderma S.A., Lausanne, Suisse 
4 Paris, France 
5 Dermatologie, hôpital Édouard-Herriot, HCL, Lyon, France 
6 Patients Priority, EMMA, Fontenay-sous-Bois, France 
7 Dermatologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les dépenses personnelles ou reste-à-charge, correspondent au montant restant que les patients doivent payer après déduction des remboursements des organismes d’assurance sociale de base et supplémentaires. Nous avons évalué ces dépenses pour les patients atteints de prurigo nodulaire (PN) en France.

Matériel et méthodes

Un questionnaire auto-administré a été diffusé aux patients adultes membres d’une association de patients et aux patients atteints de PN qui ont consulté dans 3 services hospitaliers français. La gravité du prurit a été évaluée par les patients eux-mêmes à l’aide du score de l’échelle des démangeaisons 5D Itch Scale. Un questionnaire s’enquérant des ressources médicales et non médicales des patients utilisées au cours des 6 derniers mois a également été inclus.

Résultats

Au total, 141 sujets ont répondu au questionnaire. L’âge moyen était de 56 ans et les femmes représentaient près de 60 % de notre échantillon. Les deux tiers (68 %) des répondants ont déclaré vivre avec un partenaire. Parmi les répondants, 64,5 % ont signalé 6 zones de démangeaisons ou plus. Les démangeaisons étaient plus fréquentes sur la poitrine (68 %), les avant-bras (68 %), les bras (63 %), les fesses (60 %), le dos (58 %) et le visage (59 %). Il convient de noter que 74,5 % (n=105) ont signalé au moins une lésion cutanée sur une zone visible du corps. Quatre-vingt-quatorze pour cent [n=132] des patients ont déclaré des dépenses personnelles liées à leur PN. Le montant annuel moyen des dépenses personnelles par patient était de 855±769 € [médiane de 605 €]. Les dépenses personnelles ont augmenté avec la gravité du prurit évaluée par le score de l’échelle des démangeaisons 5D : de 298±267 € [médiane 202 €] pour le moins sévère (1er quartile) à 1467±1237 € [médiane 922 €] pour les cas les plus graves (4e quartile). Une régression linéaire a montré qu’un point supplémentaire sur le score de démangeaison de l’échelle 5D augmentait par conséquent les dépenses personnelles de l’individu de 75 €. [p<0,0001]. De même, les dépenses personnelles des patients signalant une zone visible affectée sont significativement plus élevées : 992±802 € [médiane de 802 €] par rapport aux patients ne déclarant pas de zone visible : 444±471 € [médiane 296 €].

Discussion

Ces résultats soulignent que les dépenses personnelles des adultes atteints de PN sont significativement plus élevées chez les patients présentant un prurit sévère par rapport aux formes plus légères de prurit. Nos résultats montrent que malgré sa rareté relative, l’impact économique du PN peut être assez important pour les patients et les coûts globaux totaux doivent être pris en compte dans la prise en charge de la pathologie.

Conclusion

Une enquête plus approfondie sur le fardeau économique du patient est nécessaire mais ces premiers résultats suggèrent qu’il est important.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 3 - N° 8S1

P. A45 - décembre 2023 Retour au numéro
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