L'hépatite C est une infection qui affecte environ 58 millions de personnes dans le monde, avec près de 1,5 million de nouvelles infections annuelles. En 2017, près de 290 000 personnes sont décédées de l'hépatite C, principalement de cirrhose et de carcinome hépatocellulaire. L'Afrique et le Moyen-Orient présentent une prévalence d'infection par le virus d'hépatite C (VHC) très élevée, tandis qu'une plus faible prévalence est décrite en Amérique, Australie et Europe du Nord et de l'Ouest. La transfusion sanguine non testée était la principale source d'infection par le VHC. Actuellement, une voie très importante de transmission se produit entre les personnes qui s'injectent des drogues ou par des injections médicales non sécurisées dans les pays en voie de développement. La transmission sexuelle n'est importante que chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ou les personnes vivant avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). La transmission mère-enfant est estimée à 6 % et jusqu'à 11 % en cas de co-infection avec le VIH. Huit génotypes viraux ont été décrits, avec une répartition géographique caractéristique. L'hépatite C est une maladie chronique dans 60-80 % des cas. Certains facteurs de l'hôte sont associés à la clairance spontanée. Durant l'infection chronique, la maladie hépatique avancée est rarement observée durant les 10 à 15 premières années d'infection mais, ultérieurement, la progression vers la fibrose et la cirrhose s'aggrave inéluctablement et 60 % des infections chroniques sont susceptibles d'évoluer vers le stade de cirrhose. La durée de l'infection chronique par le VHC et l'âge du patient sont donc des déterminants clés de la morbidité et de la mortalité de cette maladie. Grâce à l'avènement d'un traitement révolutionnairement efficace contre l'infection, l'Organisation mondiale de la santé envisage l'éradication de ce fléau en 2030. Il existe cependant encore de nombreux obstacles à surmonter pour atteindre cet objectif dans de nombreux pays.