La place de l’infertilité masculine et de l’urologue sur les sites internet des centres d’AMP en France - 07/11/23
Résumé |
Objectifs |
Dans 50 % des cas, l’infertilité est partiellement ou totalement d’origine masculine. L’uro/andrologue joue donc un rôle central dans la prise en charge des couples consultant pour une assistance médicale à la procréation (AMP). Cette étude vise à évaluer sur les sites internet des centres d’AMP en France : l’information sur les facteurs masculins d’infertilité, la présence d’andrologues et comment le(s) contacter.
Méthodes |
À partir du site de la société savante BLEFCO, nous avons recensé en février 2023, 99 centres d’AMP que nous avons analysés. Les centres ne disposant pas de site internet ont été exclus. Les caractéristiques de chaque centre (nombre de médecins par spécialités, statut académique, public ou privé, localisation) ont été relevées. Un examinateur a évalué la présence et la description des termes liés à l’infertilité masculine (analyse du sperme, azoospermie, oligospermie, caryotype, micro-délétion du chromosome Y, hypogonadisme, varicocèle, traitement médical, extraction chirurgicale de spermatozoïdes), ainsi que la présence d’un uro/andrologue et ses informations de contact.
Résultats |
Parmi les 99 centres d’AMP, seuls 5 n’avaient pas de site internet destiné aux patients. Vingt-six avaient une valence universitaire. Quarante deux établissements étaient publics, et 57 privés. Seuls 20 (21,3 %) abordaient la fertilité masculine, dont 16 (17,0 %) les étiologies de l’infertilité masculine et 17 (18,1 %) les traitements andrologiques. Les biopsies testiculaires ou les prélèvements épididymaires étaient mentionnés sur 13 sites (13,8 %), la vaso-vasostomie sur 2 sites (2,1 %), et les traitements de la varicocèle sur 7 sites (7,4 %). Parmi les 70 sites mentionnant la composition de leur équipe, seuls 24 (34,3 %) faisaient référence à un urologue sur leur site internet. Le nombre d’urologue dans ces centres était 1 dans 75 % des cas. Les centres disposant d’un urologue étaient plus susceptibles de délivrer une information sur les pathologies andrologiques sur leur site (Fig. 1).
Conclusion |
L’urologue est rarement mentionné sur les sites des centres d’AMP. De plus, les informations spécifiques sur les facteurs de risque d’infertilité masculine et les traitements andrologiques y sont rarement mentionnés. Il est essentiel de renforcer le lien avec les acteurs de l’AMP et de sensibiliser les patients réalisant un parcours d’AMP sur les bénéfices de la prise en charge andrologique.
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Vol 33 - N° 3S
P. S87-S88 - novembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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