Mise en place d’un circuit-patient standardisé pour bilan de fragilité osseuse systématique avant prescription d’une hormonothérapie chez les patients avec cancer de la prostate (projet HORMOS) - 07/11/23
Résumé |
Objectifs |
L’intensification de l’hormonothérapie (HT) est recommandée chez les patients avec cancer de la prostate (CaP) métastatique, localisé à très haut risque ou localement avancé. Une déprivation androgénique plus profonde et prolongée est donc prévisible avec une majoration du risque de fragilité osseuse. La mise en place d’un circuit-patient standardisé ou parcours-patient pourrait permettre de prévenir l’ostéoporose et les fractures chez tout patient démarrant une HT.
Méthodes |
Un circuit-patient de soins courants a été mis en place en mars 2022 entre les services prescripteurs d’HT (urologie, radiothérapie et oncologie, sur deux sites du même groupe hospitalier) et le service de rhumatologie référent. Tout patient avec indication d’HT au stade localisé/localement avancé (n=75) ou au stade métastatique (n=41) était adressé en rhumatologie via une adresse mail générique au décours de la RCP. Un bilan biologique standardisé, une densitométrie osseuse (DMO) et une consultation de rhumatologie étaient réalisés dans le mois suivant l’initiation de l’HT (délai de 36±15jours), chez 97 % des patients identifiés lors de la RCP (116/119) (Fig. 1).
Résultats |
Parmi les 116 patients évalués, l’âge moyen était de 75±7 ans ; 65 % présentaient un CaP localisé/localement avancé et 35 % étaient métastatiques. 64 patients (55 %) recevaient une radiothérapie concomitante et pour 35 patients (30 %) il s’agissait d’une HT instaurée à la récidive. L’HT était intensifiée dans 35 % des cas et avec prise de prednisone concomitante dans 26 % des cas à la dose de 10±4mg. Sur le plan osseux, 11 % avait déjà présenté une fracture avant l’HT, et 42 % étaient déjà sous supplémentation vitaminique D. 16 % des patients présentaient à la DMO un T-score≤2,5 sur au moins 1 site, et 35 % un T-score≤2 (Fig. 2). Après évaluation osseuse, un traitement anti-résorptif osseux était prescrit dans 40 % des cas (biphosphonates, 71 % ou dénosumab, 29 %).
Conclusion |
Le circuit-patient instauré a permis d’évaluer l’état osseux de quasi l’ensemble de nos patients avant HT, avec à ce jour plus de 150 patients dans la file active. Notre pourcentage de réalisation de la DMO est bien supérieur aux 10 % décrits dans la littérature, et le suivi des patients à 12-18 mois permettra de juger de l’évolution sous HT.
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Vol 33 - N° 3S
P. S82-S83 - novembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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