Étude de l’hyperméthylation dans l’ADN tumoral circulant comme marqueur universel des tumeurs urothéliales (étude PLASMURO) - 07/11/23

Résumé |
Objectifs |
L’hyperméthylation de l’ADN au niveau des promoteurs de gènes suppresseurs de tumeurs est un marqueur précoce de carcinogenèse. L’objectif de ce travail était d’identifier des sites hyperméthylés spécifiques des tumeurs urothéliales, de concevoir un test permettant de les identifier par PCR digitale à partir de l’ADN tumoral circulant plasmatique et urinaire, et d’étudier leur rôle comme facteur pronostique.
Méthodes |
La sélection des marqueurs de méthylation a été réalisée par une étude bio-informatique à partir des données de méthylation du TCGA (The Cancer Genome Atlas) issues de tumeurs de vessie et de tissus sains. Nous avons mis au point un test par PCR digitale combinant 3 marqueurs d’intérêt. Ces biomarqueurs ont été testés sur une cohorte monocentrique prospective de patients pris en charge pour une tumeur urothéliale par cystectomie ou néphro-urétérectomie, à partir d’échantillons sanguins et urinaires prélevés dans le cadre des soins courants en préopératoire et au cours du suivi.
Résultats |
Nous avons identifié 3 marqueurs de méthylation d’intérêt, avec une sensibilité de 100 % et une spécificité de 77 % sur tissu tumoral. La cohorte comprenait 104 patients, dont 77 % d’hommes, avec un âge médian de 73 ans. 80 % étaient suivis pour une tumeur de vessie, 40 % avaient reçu une chimiothérapie néoadjuvante. Le suivi médian était de 14 mois (6–25). Dans les urines, le test était positif chez 89 % des patients avant chirurgie. La concentration urinaire des marqueurs était associée au stade tumoral et à la récidive postopératoire. Dans le plasma, le test était positif chez 41 % des patients avant chirurgie. La détection plasmatique des marqueurs était associée au stade tumoral et à un pronostic péjoratif, tant en survie sans récidive (HR=2,61 [1,23–5,53]) qu’en survie globale (HR=2,55 [1,17–5,59]) (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).
Conclusion |
Nous avons mis au point un test permettant de détecter facilement des biomarqueurs d’intérêt à partir de l’ADN tumoral circulant plasmatique et urinaire des patients atteints de tumeur urothéliale, sans nécessité de séquençage préalable. De prochaines analyses sur une cohorte de validation permettront d’évaluer son intérêt pour prédire la réponse histologique au traitement néoadjuvant et identifier précocement les récidives.
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Vol 33 - N° 3S
P. S71-S72 - novembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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