L’ECBU est-il l’unique facteur à prendre en considération avant une résection trans-urétrale de la prostate afin de prédire la survenue d’infections urinaires postopératoires ? - 07/11/23

Résumé |
Objectifs |
Le dépistage et le traitement de la colonisation urinaire avant toute résection trans-urétrale de la prostate sont des conduites de pratique courante en urologie sans pour autant stratifier le risque selon la situation. L’objectif de cette étude était de déterminer les facteurs prédictifs de complications infectieuses postopératoires chez les patients ayant eu une résection trans-urétrale de la prostate.
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique incluant tous les patients opérés d’une chirurgie de désobstruction prostatique par résection trans-urétrale dans un centre tertiaire nécessitant le dépistage d’une colonisation urinaire entre mars 2022 et mars 2023. Le critère de jugement principal était la survenue d’une infection urinaire définie par la survenue de fièvre associée ou non à un tableau clinique et biologique évoquant une infection urinaire masculine dans les trente jours postopératoires. Nous avons réalisé une analyse univariée puis multivariée en régression logistique avec un seuil de significativité fixé à 0,05.
Résultats |
Nous avons inclus 194 patients avec un taux d’infections postopératoires de 5,7 %. L’âge moyen lors de la chirurgie était de 69 ans (41–92). La durée moyenne du séjour postopératoire était de 2,97 (1–19). Les facteurs de risque d’infections postopératoires étaient un antécédent d’hospitalisation au cours des 6 mois précédents la chirurgie (p=0,016) et l’immunodépression (p<0,001). En revanche un volume prostatique important, la présence d’un dispositif endo-urinaire, une leucocyturie significative, la prise d’antibiotiques en préopératoire et l’ECBU préopératoire positif (mono- ou polymicrobien) n’étaient pas des facteurs prédisposants d’une complication infectieuse postopératoire.
Conclusion |
Les résultats de notre étude montrent un taux global d’infections urinaires masculines postopératoires après résection trans-urétrale de la prostate de 5,7 %. Cette étude montre que les infections urinaires postopératoires sont davantage liées aux antécédents du patient qu’aux caractéristiques des ECBU préopératoires.
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Vol 33 - N° 3S
P. S60 - novembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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