Photocoagulation au laser Greenlight© dans la cystite hémorragique radio-induite : résultats d’une série monocentrique - 07/11/23
Résumé |
Objectifs |
La cystite hémorragique induite par les radiations (RIHC) est l’une des complications de la radiothérapie pelvienne. RIHC induit hématuries et hospitalisations récidivantes. Il existe peu de traitement à ce jour. Le laser GREENLIGHT© (GL) a été peu étudié dans le traitement de la cystite radio-induite. L’objectif principal était d’évaluer l’efficacité du GL chez les patients souffrant de cystite hémorragique réfractaire (RRC) dans une série monocentrique.
Méthodes |
Vingt-neuf patients ont été traités par photocoagulation vésicale GL (GLBP) dans cette étude monocentrique. Ces patients ont été traités du durant une hospitalisation pour hématurie réfractaire compliquant leur RIHC. Le critère d’évaluation principal était l’absence d’hématurie nécessitant une intervention chirurgicale ultérieure. Les critères secondaires étaient la durée d’hospitalisation postopératoire, la survenue de complications selon la classification de Clavien–Dindo, la survenue de troubles fonctionnels urinaires et le nombre de cystectomies. Une fibre Moxy 180 Watt (W) a été utilisée en mode coagulation à une puissance maximale de 5W. L’ensemble de la vessie a été coagulé à l’exception du méat urétéral et du trigone vésical (pan-photocoagulation).
Résultats |
La durée médiane de l’intervention chirurgicale a été de 110minutes. L’énergie totale médiane délivrée était de 30 000 joules. Après un suivi médian de 30 mois, 24 (82,7 %) patients n’ont pas eu de récidive d’hématurie. Aucune complication postopératoire n’a été signalée. Une hyperactivité vésicale (HAV) invalidante secondaire à l’intervention est survenue chez 9 patients (31,0 %). Deux patients ont dû subir une cystectomie à 1 et 11 mois. La durée médiane de l’hospitalisation postopératoire a été de 1,0±2,6jours (1,0–3,0). Un patient a présenté une fistule urètre-scrotale (Clavien–Dindo grade 3). Une HAV incapacitante secondaire à l’intervention est survenue chez 9 patients (31,0 %). Il n’y avait pas de corrélation entre le nombre de joules délivrés et la survenue d’une HAV (p=0,6512) (Tableau 1, Tableau 2 et Fig. 1).
Conclusion |
Le GLBP pourrait représenter une nouvelle ligne thérapeutique dans le RIHC, permettant d’éviter ou de retarder la cystectomie au risque d’une HAV. Ceci semble acceptable compte tenu de la fragilité de la population concernée. En cas de tolérance difficile, une cystectomie peut être programmée dans de meilleures conditions (psychologiques et chirurgicales).
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Vol 33 - N° 3S
P. S34 - novembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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