Implantation de sphincter urinaire artificiel chez la femme par voie robot assistée : résultats sur la qualité de vie et les symptômes rapportés par les patientes - 07/11/23
Résumé |
Objectifs |
Le sphincter urinaire artificiel est fréquemment utilisé en France chez les femmes ayant une incontinence urinaire d’effort (IUE) par insuffisance sphinctérienne. Cependant, l’utilisation de sphincter urinaire artificiel chez la femme n’a jamais été évaluée par des questionnaires validés. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer les résultats fonctionnels du sphincter urinaire artificiel chez la femme par voie robot assistée en utilisant des questionnaires validés.
Méthodes |
Les données de toutes les femmes, ayant eu une implantation d’un sphincter urinaire artificiel par voie robotique dans un seul centre universitaire entre 2014 et 2022, ont été collectées de manière rétrospective. Avant la chirurgie, toutes les patientes ont un bilan urodynamique et remplissent le questionnaire USP qui se décompose en : incontinence urinaire d’effort/9 ; hyperactivité vésicale/21 ; dysurie/9. Elles remplissent également le questionnaire ICIQ-SFet un score PGI-I. Les mêmes questionnaires étaient demandés à 3 mois postopératoire. L’impact de l’implantation d’un sphincter urinaire artificiel sur la qualité de vie est évalué en utilisant les 5 questions du questionnaire ICIQ-SF (ICI-Qol/10).
Résultats |
Sur la période étudiée, 87 implantations de SAU chez la femme par voie robotique. Toutes les patientes étaient significativement améliorées à 3 mois postopératoires. Le score USP-IUE a diminué de 7,2/9 de à 0,73/9 à 3 mois (p<0,0001). Le score USP-HAV de 12,5 à 4,9 (p<0,.0001). Concernant le score ICIQ-SF, il a diminué de 16,5 à 3 (p<0,0001). Le score ICIQ-QOL évaluant la qualité de vie a diminué de 8,7 à 0,96 à 3 mois postopératoire (p<0,0001). Le score PGI-I, rapportant l’impression globale d’amélioration, est à 1/7 (beaucoup mieux) chez 58 patientes (78,4 %) ; 2/7 (mieux) chez 7 patientes (9,5 %) ; 3/7 chez 4 patientes (légèrement mieux) (5,4 %) et 4/7 (pas de changement) chez 3 patientes (4,1 %). Le score PGI-I n’était pas disponible chez 13 patientes (Fig. 1, Fig. 2).
Conclusion |
L’implantation de sphincter urinaire artificiel par voie robot assistée chez la femme a une faible morbidité. Elle améliore les plaintes et symptômes ainsi que la qualité vie des patientes ayant une incontinence urinaire d’effort par insuffisance sphinctérienne.
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Vol 33 - N° 3S
P. S3-S4 - novembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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