Évaluation de la température intra-tissulaire des transplants rénaux au cours de la préservation hypothermique dans un modèle porcin - 07/11/23

Résumé |
Objectifs |
La conservation hypothermique d’un organe réduit l’effet néfaste de l’ischémie. Bien qu’il soit admis de conserver les reins dans un liquide de conservation à 4°C, il n’existe pas d’étude à notre connaissance évaluant l’effet de l’hypothermie sur la température intra-tissulaire des reins. Cette étude sur modèle porcin vise à évaluer la température intra-tissulaire des reins pendant la conservation statique et la perfusion par machine hypothermique.
Méthodes |
Un modèle porcin de donneurs après arrêt circulatoire été mis en place. Après 60 minutes d’ischémique chaude in situ, les reins ont ensuite été prélevés après réalisation d’une binéphrectomie et préservés pendant 22 heures soit en conservation statique hypothermie (CSH), soit sur machine de perfusion hypothermique sans oxygène ou avec différentes modalités d’oxygénation (21 %, 50 % ou 100 %). La température intra-tissulaire rénale corticale a été mesurée par des sondes intra-tissulaires (OxyLite Pro XL) (Fig. 1). Les niveaux de température ont été comparés selon le test de l’ANOVA après détermination de l’air sous la courbe.
Résultats |
Inclusion de 10 porcs, soit 20 greffons rénaux, avec inclusion de 4 greffons par groupe. La température moyenne du greffon avant la mise sur machine de perfusion ou dans le liquide de conservation statique est de 7,4±0,8°C (n=20). On met en évidence une température significativement plus basse (p<0,0001) en conservation statique par rapport à celle des greffons sur machine de perfusion pendant les 22 heures de conservation. Il n’y a pas différence significative de température selon les modalités d’oxygénation en cas de conservation sur machine de perfusion (Fig. 2). La température moyenne des reins sur machine de perfusion est de 7,9±0,3°C (n=16) tout au long de la préservation (Fig. 1, Fig. 2).
Conclusion |
La température moyenne des greffons sur machine de perfusion est supérieure à la température de 4°C communément admise, retrouvée en conservation statique. Ces greffons ont ainsi un métabolisme peut-être moins réduit et se retrouveraient alors plus sujets aux lésions d’ischémie dues à l’anoxie pendant cette phase de préservation hypothermique que si la température tissulaire était réellement à 4°C.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 33 - N° 3S
P. S25 - novembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?