Anesthésie et myasthénie - 06/11/23
Résumé |
La myasthénie est une maladie auto-immune caractérisée par une faiblesse localisée ou généralisée de la musculature striée, davantage proximale que distale. Les autoanticorps se lient aux récepteurs de l'acétylcholine ou aux molécules apparentées du point de vue fonctionnel situées au niveau de la membrane postsynaptique de la jonction neuromusculaire. Le traitement est symptomatique, immunomodulateur et de support. Il repose sur l'administration des anticholinestérasiques et des immunosuppresseurs. Les poussées aiguës nécessitent le recours aux échanges plasmatiques ou aux immunoglobulines intraveineuses. Comme le thymus joue un rôle central dans le processus de la tolérance immune, la thymectomie est une intervention chirurgicale assez fréquente. La prise en charge peropératoire est pluridisciplinaire, visant la stabilité clinique de la maladie. L'évaluation de la gravité repose surtout sur l'atteinte de la fonction respiratoire, responsable de l'apparition des complications en postopératoire et imposant une surveillance ciblée. Une attention spéciale doit être donnée aux médicaments susceptibles d'aggraver la myasthénie. L'adaptation du traitement de fond est importante pour éviter la crise myasthénique (poussée aiguë de la maladie), plus fréquente que la crise cholinergique (surdosage en anticholinestérasiques). Toute intervention chirurgicale ou procédure interventionnelle chez le patient myasthénique devrait se dérouler dans une structure capable d'assurer le support de la fonction respiratoire en postopératoire (réanimation/soins continus).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Myasthénie, Maladie auto-immune, Thymectomie, Anesthésie
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