La marche est une activité importante pour la participation sociale et la santé. Son évaluation fait partie du bilan diagnostic du clinicien. Les troubles de marche sont d'abord objectivés puis ils sont mis en lien avec les déficiences des structures et atteintes fonctionnelles, afin d'agir sur les facteurs problématiques. Plusieurs évaluations validées et fidèles de la marche sont disponibles. Le choix repose sur les objectifs d'intervention thérapeutique. Certaines sont réalisées dans un espace clinique sous la surveillance d'un évaluateur (thérapeute, chercheur...). Elles incluent des mesures chronométrées, une quantification de la cadence, de la vitesse de marche et de l'équilibre. Des outils technologiques sont aussi utilisés pour quantifier, par exemple, les mouvements des segments, la longueur et la largeur des pas, la position du centre de pression et le niveau de marche. Parmi ces outils, les capteurs inertiels sont placés sur la personne et sont légers et non intrusifs. Ils servent souvent à évaluer la marche dans un milieu réel (par exemple au domicile de la personne), ce qui est jugé plus écologique et représentatif du fonctionnement quotidien. Pour le thérapeute, l'évaluation de la marche réalisée en milieu clinique ou à domicile est aussi informative pour le suivi de l'état de santé de la personne, pour identifier le plan d'intervention optimal pour maintenir ou améliorer ses capacités physiques, et pour prédire son état physique et fonctionnel.