Piqûres par poisson-pierre : une antalgie difficile, un risque notable de complications - 19/05/08
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Résumé |
Introduction |
Les activités marines en pays tropicaux ont certains dangers. L’envenimation par poisson-pierre ou Synancae verrucosa arrive en seconde position après les piqûres d’oursins. L’objectif de ce travail a été d’étudier les données cliniques et thérapeutiques concernant les patients examinés aux urgences pour une suspicion de piqûres par poisson-pierre, ainsi que l’évolution de cette envenimation.
Méthode |
Les consultants aux urgences pour suspicion de piqûres par poisson-pierre ont été rétrospectivement colligés sur une période de 5 ans, du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2005.
Résultats |
Cinquante-sept consultants (42 hommes, âge 31,2±15,9 ans, extrêmes : 3 et 63 ans ; 11 estivants) pour 61 consultations ont été inclus. Le motif de consultation était une douleur, souvent décrite comme intense, par piqûre survenue au cours d’une baignade dans le lagon. Les régions lésées étaient le pied (79 %) et la main (21 %). Les signes locaux colligeaient une plaie (100 %), un œdème (74 %), une inflammation (21 %), une ecchymose (23 %), une nécrose localisée (19 %) et une cellulite (1,8 %). La douleur était présente dans 95 % des cas. Les soins locaux aux urgences consistaient en bains d’eau chaude (79 %), une injection in situ de lidocaïne (16 %). Des antalgiques ont été administrés dans 75 % des cas, dont des dérivés morphiniques et une association d’antalgiques dans respectivement 54 et 47 % des cas. D’autres techniques d’analgésie ont été nécessaires : kétamine (3,5 % des cas), N2O (3,5 %), anesthésie locorégionale (3,5 %). Une antibiothérapie a été administrée chez 29 % des patients. Les patients hospitalisés (46 %) se différenciaient des patients non hospitalisés sur un besoin plus important d’antalgiques, et sur l’aspect des lésions, plus inflammatoires et nécrotiques. L’évolution a nécessité une mise à plat chirurgicale dans 3 cas et le recours à l’hyperbarie dans 3 cas.
Conclusion |
La réponse à l’envenimation par poisson-pierre ne répond pas à une conduite stéréotypée. L’antalgie, préoccupation majeure aux urgences, peut nécessiter le recours à différents antalgiques, à l’anesthésie locorégionale, voire à certains anesthésiques généraux. Les lésions cutanées pouvant évoluer vers la nécrose et l’infection font discuter une antibioprophylaxie et justifient une surveillance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Marine activities and water sports in tropical countries entail some dangers. In our emergency department, stonefish (Synancae verrucosa) stings are second only to those by sea urchins among the 400 consultations a year for wounds by marine animals.
Method |
We retrospectively collected data for all emergency department visits for stonefish stings over a 5-year period from 2001 through 2005.
Results |
The study included 57 patients (42 men; mean age 31.2±15.9 years, range 3–63 years) at 61 consultations. The reason for the emergency department visit was pain, often described as intense. Injuries occurred to the foot in 79% of cases and the hand in 21%. Local signs included a wound (100%), edema (74%), local inflammation (21%), bruising (23%), necrosis (19%), and, in one patient, cellulitis. Pain was reported in 95% of cases. Local care consisted of immersing the stung area in hot water (79%) or in situ lidocaine injection (16%). Analgesics were administered in 75% of the cases, including morphine (54%) and anti-inflammatory drugs in 47%. Other analgesic techniques included ketamine (3.5%), nitrous oxide (3.5%), and local or regional anesthesia (3.5%); 29% of patients received antibiotics. Patients requiring admission (46%) differed from those who did not by a need for more intense analgesia and by greater wound inflammation and necrosis. Three patients required surgery and three others, hyperbaric oxygen therapy.
Conclusion |
Stonefish stings present the risk of local complications. Analgesia is also a major concern for emergency physicians and prophylactic antibiotics must be considered.
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Vol 37 - N° 3P1
P. 395-400 - mars 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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