10. Evaluation de la faisabilité et de la sécurité de l'abord radial distal en cathétérisme cardiaque : Etude monocentrique transversale, descriptive et analytique - 21/10/23
Résumé |
Introduction |
L'accès radial est devenu la voie d'abord privilégiée des Cardiologues interventionnels et des patients. L'occlusion de l'artère radiale conventionnelle peut limiter son utilisation à d'autres fins (pontages, fistules artério-veineuses, répétition des ponctions). L'abord radial distal constitue une alternative à la radiale conventionnelle, cependant son adoption reste limitée.
Objectif |
Évaluer la faisabilité et la sécurité à court terme de l'abord radial distal dans notre pratique quotidienne.
Nous avions mené une étude transversale, monocentrique et descriptive du 1er Mars au 30 Avril 2023.
La population d’étude était constituée des patients hospitalisés, devant bénéficier d'une intervention coronaire percutanée. Le critère d'inclusion était une bonne perception d'un pouls radial proximal et distal. Les critères d'exclusions étaient un syndrome coronaire aigu avec sus décalage du segment ST, une instabilité hémodynamique et toute contre-indication ou accès impossible à la voie radiale.
Résultats |
Cent neuf patients ont été inclus. L’âge moyen était de 67,52 ± 13,58 ans. On retrouvait une prédominance masculine à 84,4%. Un surpoids ou une obésité était le facteur de risque le plus fréquemment retrouvé, (74,3%) suivi de l'hypertension artérielle (62,4%) et du tabagisme (48,6%).
Les indications étaient dominées par les syndromes coronaires chroniques (42,2%) suivis des dépistages de coronaropathie (31,2%). Cinq patients étaient admis pour un infarctus sans sus décalage du segment ST.
Un abord radial distal droit était noté dans la majorité des cas (91,7%). Soixante-sept soit 61,5% des procédures étaient des coronarographies seules, 32,1% des angioplasties et 6,4% des coronarographies avec FFR seule. Une aiguille était utilisée dans 90,8% des cas et un cathlon chez le reste des patients. Un guidage échographique était utilisé chez 26 patients. Le taux de succès était de 94,5% et on notait 8 cross-over (7,3%) dont 6 liés à un échec de ponction et 2 à la présence d'une récurrente. La sonde Tiger 4 utilisée en première intention dans nos procédures diagnostiques a permis d'achever 58,5% des coronarographies; l'association à une autre sonde était nécessaire dans 16% des cas et pour le reste des patients d'autres sondes ont été utilisées.
Un taux de complication de 4,58% était retrouvé, essentiellement constitué d'un hématome mineur chez 2 patients (1,83%) et d'une abolition du pouls chez 3 patients (2,75%). Aucune complication majeure n'a été répertoriée. Un spasme radial considéré comme événement indésirable était retrouvé dans 6,4% des cas (fig. 1 à 4).
Conclusion |
L'accès radial distal est une voie d'abord sûre, au taux de succès élevé, permettant d'achever un nombre important de procédures de coronarographies et/ou d'angioplastie et de préserver un éventuel abord radial conventionnel ultérieur. Elle reste actuellement peu répandue et son utilisation nécessite une courbe d'apprentissage.
Pas de conflit d'intérêt
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 72 - N° 5
Article 101657- novembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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