8. Pseudo-anévrysme du ventricule gauche comme complication d'un infarctus passé inaperçu - 21/10/23
Résumé |
Introduction |
Le pseudo-anévrysme de la paroi inférieure du ventricule gauche est une complication rare de l'infarctus du myocarde, il est caractérisé par une mortalité élevée.
Présentation du cas |
Nous présentons le cas d'un homme âgé de 51 ans, qui présente un pseudo-anévrysme thrombosé du ventricule gauche à la suite d'un infarctus inférieur datant d'environ une semaine. Le diagnostic repose sur l’échocardiographie, et l'imagerie en coupe.
Après stabilisation de l’état hémodynamique et discussion multi disciplinaire, il est décidé de réaliser une chirurgie de mise à plat, à distance d'un mois de son hospitalisation, afin d'augmenter les chances de cicatrisation et d'avoir un résultat final adéquat. Durant cette période le suivi clinique et scanographique a confirmé l'absence d’évolution défavorable.
L'intervention a consisté en une anévrysmectomie par mise à plat des tissus fibreux et thrombosés, puis suture bord à bord du myocarde. Les suites post-opératoires ont été simples avec une échocardiographie de contrôle retrouvant une fraction d’éjection à 36 %, avec un patient restant stable hémodynamiquement sans évènement rythmique lors de la surveillance. Le traitement médicamenteux de l'insuffisance cardiaque a pu être introduit et optimisé, avant que le patient bénéficie d'une rééducation cardiologique.
Conclusion |
Le pseudo-anévrysme du ventricule gauche est une complication rare mais grave de l'infarctus du myocarde, se manifestant de manière atypique. Le diagnostic est généralement établi à l'aide d'une échocardiographie transthoracique, et confirmé par l'imagerie cardiaque en coupe notamment par Coro-scanner et par résonance magnétique.
Le traitement repose sur la chirurgie cardiaque de mise à plat. La difficulté réside dans le délai de réalisation de la chirurgie. Une chirurgie précoce diminue le risque de rupture mais expose à une chirurgie sur tissus extrêmement fragiles et potentiellement un résultat décevant. Une chirurgie tardive offre l'occasion d'une réparation avec des tissus moins inflammatoires, mais un risque de rupture lors de la phase de cicatrisation (fig. 1 à 4).
Pas de conflit d'intérêt
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 72 - N° 5
Article 101655- novembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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