Objectifs. Décrire les lésions osseuses, chondrales et tendineuses associées aux fissures du labrum glénoïdal postérieur. Mieux comprendre les mécanismes lésionnels à l’origine des fissures labrales postérieures.

Matériels et méthodes. Nous avons réalisé, chez 43 patients, une étude rétrospective portant sur 43 arthroscanners d’épaule où était visible une fissure du labrum postérieur. Nous avons relevé les lésions associées : les remaniements osseux ou chondraux de la tête humérale et/ou de la glène et les fissures de la face profonde de la coiffe des rotateurs. Selon les lésions retrouvées, les patients étaient classés dans un des quatre groupes pathologiques suivants : instabilité postérieure, conflit postéro-supérieur, instabilité antérieure et fissure labrale postérieure isolée.

Résultats. Seize patients (37,2 %) présentaient des lésions d’instabilité postérieure, douze (27,9 %) des lésions de conflit postéro-supérieur et onze (25,6 %) des lésions d’instabilité antérieure. Seulement quatre patients (9,3 %) avaient une fissure isolée du labrum postérieur.

Conclusion. L’instabilité postérieure, le conflit postéro-supérieur et l’instabilité antérieure sont les principales pathologies à l’origine des fissures du labrum postérieur qui sont rarement isolées. C’est l’analyse des lésions associées aux fissures labrales postérieures qui permet de comprendre leurs mécanismes lésionnels.

Purpose. To describe osseous, chondral and tendinous lesions associated with fissures of the posterior labrum. To better understand the pathological processes leading to fissure of the posterior labrum.

Materials and methods. Retrospective study of 43 CT arthrograms performed in 43 patients that showed a fissure of the posterior labrum. The following associated lesions were noted: osseous and chondral remodeling of the humeral head and/or glenoid and articular surface fissures of the rotator cuff. Based on type of associated lesions, patients were separated into one of four pathological subgroups: posterior instability, posterosuperior or internal impingement, anterior instability and isolated fissure of the posterior labrum.

Results. Sixteen patients (37.2%) of patients showed posterior instability, 12 (27.9%) showed lesions of internal impingement, and 11 (25.6%) showed lesions of anterior instability. Only 4 patients (9.3%) had an isolated fissure of the posterior labrum.

Conclusion. Posterior instability, internal impingement and anterior instability are the main pathologies leading to fissure of the posterior labrum, which seldom occurs in isolation. Evaluation of these associated lesions allows understanding of the underlying pathological processes leading to fissure of the posterior labrum.