L'identification d'un corps fait appel à des méthodes qui ont été validées scientifiquement. Parmi celles-ci, les empreintes digitales et les empreintes génétiques sont d'autant plus efficaces qu'elles disposent de fichiers centralisés, ce qui n'est pas le cas des données dentaires. Ce fait est d'autant plus regrettable que l'exceptionnelle résistance des dents fait de l'identification dentaire un outil indispensable lorsque les corps sont profondément altérés. Le développement des logiciels métiers ouvre des perspectives qui pourraient pallier cette absence de fichier centralisé. Les auteurs proposent de créer, le temps d'une mission d'identification, une mégabase virtuelle et une procédure pour son exploitation : l'avis de recherche odontologique automatisé (AROA). Le projet, développé avec les partenaires institutionnels concernés par l'identification et l'Ordre national des chirurgiens-dentistes, a reçu l'accord de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL).