Localisations tumorales secondaires testiculaires - 29/09/23

Secondary tumors localized in testis

Doi : 10.1016/j.annpat.2023.01.012

Pierre Allaume ^a,^⁎ , Zine-Eddine Khene ^b, Benoît Peyronnet ^b, Romain Mathieu ^b, Karim Bensalah ^b, Nathalie Rioux-Leclercq ^a, Solène-Florence Kammerer-Jacquet ^a
^a Service anatomie pathologique, CHU de Rennes–université de Rennes 1 Hôpital Pontchaillou, 2, rue Henri Le Guilloux, 35033 Rennes Cedex 9, France
^b Service d’urologie, CHU de Rennes–université de Rennes 1 Hôpital Pontchaillou, 2, rue Henri Le Guilloux, 35033 Rennes Cedex 9, France

^⁎Auteur correspondant.

Résumé

Les tumeurs testiculaires sont des entités rares en oncologie, et les localisations secondaires de cancers solides le sont plus encore. Nous présentons deux cas issus de notre expérience au service d’anatomie pathologique du CHU de Rennes. Nous avons aussi colligé l’intégralité des cas rapportés dans les bases de données Medline/PubMed de tumeurs testiculaires secondaires non hématopoïètiques, survenues chez l’adulte, hors séries autopsiques, afin de réaliser une étude intégrant les données de la littérature existante sur le sujet. Au total, nous rapportons 98 cas de lésions secondaires testiculaires, issues de primitifs prostatiques (n=38, 38,77 %), colorectaux (n=19, 19,39 %), gastriques (n=12, 12,24 %), rénaux (n=7, 7,14 %), pulmonaires (n=6, 6,12 %) et autres. L’âge médian de survenue est de 66,5 ans. L’incidence des primitifs en cause varie selon le mode de découverte de la lésion testiculaire (prévalence significativement plus importante d’adénocarcinomes prostatiques en cas de primitif connu (p<0,01), prévalence significativement plus importante d’adénocarcinomes colorectaux (p=0,035) et pancréatiques (p=0,002) en cas de primitif inconnu), de même que l’âge au diagnostic supérieur en cas de primitif connu (p=0,007). Les lésions testiculaires secondaires peuvent poser des difficultés diagnostiques au pathologiste en cas de primitif inconnu, et nous proposons des éléments d’orientation diagnostique. Enfin, nous discutons des potentielles voies de dissémination tumorale vers une localisation testiculaire secondaire, illustrées par les deux cas que nous présentons.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Testis tumors are uncommon in oncology, and testicular metastasis from distant solid tumors are even rarer. We present two cases encountered in our department of pathology in CHU de Rennes, France. Moreover, we collected all reported cases in the Medline/PubMed databases of non-hematopoietic secondary testis tumors in adults, excluding autopsy studies, to propose an integrative study on this topic. In total, we report 98 cases of secondary testis lesions to prostate (n=38, 38.77 %), colorectal (n=19, 19.39%), gastric (n=12, 12.24%), kidney (n=7, 7.14%), lung (n=6, 6.12%) and other primary cancers. The median age at diagnosis was 66.5 years. We identified significantly more prostate adenocarcinoma (P<0.0001) when the primary tumor was known and significantly more colorectal adenocarcinoma (P=0.035) and pancreatic adenocarcinoma (P=0.002) when the primary tumor was unknown. The age at diagnosis was older when the primary tumor was known (P=0.007). We present the challenges for the diagnosis and propose some elements for diagnosis orientation. Finally, we discuss the possible ways of metastatic dissemination from primary site to testis, as illustrated by the two cases we present.