Le goitre est la pathologie endocrinienne la plus fréquente. Dans notre contexte, se pose souvent le problème de son étiologie.

Décrire les caractéristiques étiologiques du goitre dans le service de médecine interne du CHU Sourô Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso.

Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive de patients présentant un goitre, suivis en ambulatoire dans le service de médecine interne du CHUSS, au cours de la période du 1^er janvier 2019 au 31 septembre 2020. Les données sociodémographiques, cliniques et paracliniques ont été collectées à partir des registres de consultation et des fiches de suivi des patients.

Au total, 59 patients ont été inclus dans l’étude. La fréquence du goitre parmi les consultations suivies dans le service était de 0,45 %. L’âge moyen des patients était de 46,5 ans±13,2 ans, le sex-ratio était de 0,11. Les femmes au foyer et les fonctionnaires étaient les plus représentés avec respectivement 55,9 % et 15,3 % des patients. Le goitre était hyperthyroïdien chez 94,9 % des patients et hypothyroïdien chez 5,1 % patients. Des signes de compression étaient présents chez 6,8 % des patients (n=4). Le score E3 de la classification Eu-Tirads prédominait dans 47,5 % des cas. Les étiologies des goitres étaient dominées par le goitre multinodulaire toxique (GMNT) dans 64,4 % des cas, suivi de la maladie de Basedow dans 30,5 % des cas.

Les étiologies des goitres à Bobo-Dioulasso étaient dominées par les GMNT. L’apport de la scintigraphie aurait permis une caractérisation plus précise de ces goitres.