The transition from childhood to adulthood is a difficult period for neurosurgical patients, who are at risk of interrupted follow-up, causing delayed diagnosis of complications and compromised outcome. Many of these patients harbor chronic diseases that have an impact on their adult life, may present new developments and sometimes decompensate suddenly. The authors review their experience with 601 patients treated for hydrocephalus, myelomeningocele, or tumors, and followed after their 20th birthday. Mortality, morbidity and socioprofessional outcome statistics are provided, showing the magnitude of the health problem in this population. The authors then review the obstacles to the transition from childhood to adulthood and propose possible solutions. Some problems stem from the patient’s lack of information, remedied by early education. Others involve physicians, whose skills may be fragmented and who lack clinical data; this requires greater awareness of this entity, inclusion of lectures on this topic in the medical curriculum and increased clinical research in this field. Finally, obstacles in hospital organization and healthcare financing require that patient support groups and medical societies unite to lobby for improvements. The problems related to the transition from childhood to adulthood in neurosurgery is a complex one, requiring all participants to be involved in the possible solutions. This endeavor should be regarded as an integral part of the duties of both pediatric and adult neurosurgeons.

Le passage à l’âge adulte est une période difficile pour les patients neurochirurgicaux, avec le risque d’une interruption du suivi, résultant en un retard au diagnostic des complications et une perte de chance. De nombreux patients sont en effet porteurs de longues maladies qui retentissent sur leur vie d’adulte, peuvent connaître de nouveaux développements, voire se décompenser brutalement. Les auteurs étudient un groupe de 601 patients, traités dans l’enfance pour hydrocéphalie, myéloméningocèle ou tumeur et suivis après l’âge de 20 ans. La mortalité, la morbidité et le devenir socioprofessionnel dans ces trois groupes sont rapportés, montrant l’importance du problème sanitaire posé par cette population. Les auteurs passent ensuite en revue les difficultés rencontrées lors du passage à l’âge adulte et proposent des pistes de solutions. Certaines difficultés tiennent au manque d’information du patient, qui nécessite une éducation débutée tôt. D’autres tiennent aux médecins dont les compétences sont parfois cloisonnées et à qui les données cliniques font défaut. Cela nécessite une prise de conscience collective du problème, l’intégration de cette problématique dans la formation médicale et une impulsion à la recherche clinique dans ce domaine. Enfin, les problèmes d’organisation hospitalière et de financement nécessitent que les médecins et les associations de patients unissent leurs efforts pour faire pression sur les décideurs. Le problème de la transition enfant–adulte en neurochirurgie est un problème complexe qui nécessite une mobilisation de l’ensemble des intervenants. Ce travail de longue haleine est une part intégrante de la neurochirurgie pédiatrique comme de la neurochirurgie adulte.