Bruit et agents ototoxiques - 14/09/23
Noise and ototoxic agents
Résumé |
But de l’étude |
L’objectif de cette revue bibliographique est d’évaluer la pertinence de la réglementation destinée à limiter les expositions bruyantes d’origine professionnelle pour diminuer les risques de surdité des personnes exposées à des bruits et à des agents ototoxiques chimiques d’origine professionnelle ou extra-professionnelle. Si le bruit reste sans conteste la nuisance la plus nocive pour l’audition des personnes exposées sur ou en dehors de leur lieu de travail, les risques de potentialisation des effets traumatiques du bruit d’origine professionnelle lors d’une co-exposition avec des ototoxiques d’origine chimique sont rarement abordés dans la littérature et ne sont pas pris en considération par la législation.
Résultats |
Cette étude repose sur des résultats obtenus avec différents modèles expérimentaux : le rat, le cobaye et le chinchilla, mais également sur des résultats épidémiologiques et des observations cliniques. D’une façon générale, le risque de surdité a été évalué d’abord dans des conditions d’exposition aux seuls agents ototoxiques identifiés tels que les antibiotiques aminoglycosidiques, les diurétiques, l’aspirine, les anti-tumoraux et les solvants aromatiques, puis lors d’une co-exposition avec le bruit, lorsque les données de la littérature le permettaient.
Discussion |
L’analyse souligne l’absence de réglementation spécifique pour des personnes exposées à la fois au bruit et à des agents ototoxiques chimiques fragilisant l’oreille interne (vestibule et cochlée). Une cochlée contaminée par un agent ototoxique pourrait se révéler plus vulnérable à une agression sonore qu’une oreille exposée uniquement au bruit.
Conclusion |
Compte tenu de la durée d’exposition à un agent chimique, même après cessation de l’exposition, les données expérimentales récentes présentées dans cette revue devraient être prises en considération par les responsables de la réglementation en vue de protéger l’audition des personnes exposées à des nuisances multiples.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Aim of the study |
The purpose of this review of the literature is to evaluate the pertinence of the legislation on occupational noises for limiting the deafness risk encountered by people exposed to both noise and chemical agents whose origin is professional or not. If noise is the most damaging nuisance for people exposed during or beyond their working activities, the potentiation risk of the traumatic effects of occupational noise by a chemical agent is scarcely reported in the literature and not taken under consideration by the legislation.
Results |
The present study is carried out with results obtained with experimental models, such as rat, guinea pig and chinchilla, and with epidemiological findings and clinical observations. By and large, the deafness risk was evaluated firstly after an exposure to an identified ototoxic agent like aminoglycosides, diuretics, aspirin, antineoplastic drugs and aromatic solvents, and secondly after a co-exposure with noise if it was available in the literature.
Discussion |
This review underlines the lack of a specific legislation for people exposed to both noise and chemical agents capable of weakening the inner ear (vestibule and cochlea). While the cochlea is penetrated by an ototoxic agent, it could be more vulnerable to noise than one only exposed to noise.
Conclusion |
Given the duration exposure to a chemical agent, even after the end of the exposure, the recent experimental data reported in this review should be taken under consideration by people in charge of the legislation to reduce the auditory risks encountered by workers exposed to complex nuisances.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Bruit, Ototoxicité, Réglementation
Vol 65 - N° 6
P. 503-512 - octobre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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