Maladie de Gaucher - 11/09/23
Résumé |
La maladie de Gaucher (MG) est une maladie rare, consécutive à un déficit congénital de l'activité de la glucocérébrosidase qui entraîne l'accumulation de son substrat, le glucosylcéramide, dans des macrophages qui prennent un aspect caractéristique et sont appelés cellules de Gaucher. L'infiltration de la moelle osseuse, de la rate et du foie par ces cellules est considérée comme la cause essentielle des cytopénies (thrombopénie, anémie), de la splénomégalie, de l'hépatomégalie et de l'atteinte osseuse. Ce phénotype est caractéristique du type 1, représentant plus de 90 % des patients. Dans les types 2 et 3, il s'ajoute à ces atteintes viscérales une atteinte neurologique, précoce et sévère dans le type 2, plus variable dans le type 3. L'expression phénotypique de la MG est très hétérogène. Son diagnostic est souvent tardif et doit notamment être évoqué devant une splénomégalie d'étiologie non évidente et avant toute splénectomie, susceptible d'aggraver l'évolution de la maladie. Le diagnostic de certitude repose sur la mise en évidence par un laboratoire de biologie médicale de référence d'une activité déficitaire de la glucocérébrosidase dans le sang du patient. Il existe deux modalités thérapeutiques spécifiques : l'enzymothérapie substitutive par voie intraveineuse et la réduction de substrat, accessible par voie orale. L'indication thérapeutique n'est pas systématique : elle repose sur la présence de critères cliniques, biologiques et d'imagerie. Le traitement spécifique est susceptible de corriger la plupart des manifestations cliniques (à l'exception des manifestations neurologiques) et biologiques de la maladie en 1 à 5 ans, et diminue le risque de complications osseuses ou viscérales. L'efficacité du traitement peut être suivie au moyen de biomarqueurs sanguins : glucosylsphingosine, chitotriosidase et/ou CCL18. Les mutations du gène de la glucocérébrosidase sont associées à une prédisposition au développement d'un syndrome parkinsonien, d'expression clinique plus précoce et plus sévère, qui n'est pas modifié par le traitement spécifique de la MG. À l'ère de la thérapie génique, les connaissances en matière de physiopathologie ne cessent de progresser, prérequis indispensable pour envisager à terme une personnalisation du traitement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Maladie lysosomale, Maladie de Gaucher, Glucocérébrosidase, Lysosome, Enzymothérapie substitutive, Réduction de substrat
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