Les apports excessifs en sel/sodium (Sodium >2g/jour, équivalent à 5g de sel/jour) et faibles en potassium (moins de 3,5g/jour), augmentent le risque de maladie cardiaque et d'accident vasculaire cérébral. L'objectif était de documenter les niveaux de consommation de sel et l'impact potentiel des initiatives de réduction du sel en Afrique.

Les études ont été obtenues à l'aide des bases PubMed/MEDLINE, Google Scholar et la littérature grise. Les lignes directrices de PRISMA ont été utilisées.

La synthèse a donné 583 articles dont 39 études qui répondaient à nos critères d'inclusion. Parmi elles, 24 études ont estimé les apports en sodium et potassium à partir des analyses d'urines. Sept ont évalué la teneur du sel/sodium dans les aliments et sept autres ont porté sur les connaissances, attitudes, croyances et pratiques du sel. Une étude a porté sur la modélisation. Les apports en sel étaient excessifs et variaient en fonction des pays. Au Bénin : 4,4 g/24 h de sodium et 1,8 g/24 h de potassium ; au Ghana : 8,3 g/jour et en Afrique du Sud : 6,8 g/jour. La teneur en sel des aliments au Nigéria était: 1,36 g/100 g de pain tandis qu'en Tunisie : 7,63g (ET 3,12). Les connaissances sur la consommation du sel/sodium et aliments riches en potassium ont évolué au cours de la décennie. En Afrique du Sud, on note un passage de 38 % à 59,5 % (p<0,0001) après une campagne de sensibilisation de masse. Les pays qui ont bénéficié de l'accompagnement de l'OMS (SAGE) ont eu des résultats encourageants.

Une diminution significative de consommation du sel est observée dans les pays ayant mis en œuvre les stratégies efficaces de réduction du Sel au cours de cette décennie.