Pneumopathies nosocomiales acquises sous ventilation mécanique - 30/08/23


Résumé |
Les pneumopathies nosocomiales acquises sous ventilation mécanique (PNAVM) constituent un problème de santé publique, avec une incidence variable évaluée de 3 à 18 cas pour 1 000 jours de ventilation mécanique. La morbidité est indéniable, en particulier sur l'allongement des durées de ventilation mécanique et de séjour en réanimation. La mortalité attribuable est beaucoup plus discutée, notamment à cause de nombreux facteurs confondants interférant avec celle-ci. L'ancien modèle physiopathologique de la PNAVM reposait sur le passage de sécrétions oropharyngées, colonisées par une flore « pathogène » autour du ballonnet de la sonde d'intubation et sur la présence précoce d'un biofilm dans et autour de cette sonde. Le nouveau modèle doit aujourd'hui également prendre en compte la participation certaine d'une dysbiose du microbiote pulmonaire. De multiples moyens de prévention ont été testés, largement développés autour de la prévention des micro-inhalations et de la colonisation bactérienne de l'oropharynx et du circuit de ventilation. Cependant, peu de méthodes se sont montrées réellement efficaces, et c'est bien l'association de ces méthodes de prévention qui est recommandée par les experts, dans le cadre de bundles (ensemble de recommandations). Le diagnostic repose sur des critères cliniques et radiologiques, associés à la recherche indispensable d'une confirmation bactériologique, afin d'orienter le traitement antibiotique probabiliste et/ou de permettre une désescalade antibiotique après obtention des résultats de la culture. Les méthodes de prélèvements préconisées varient selon les recommandations américaines ou européennes ; en effet, aucune méthode n'est à la fois très sensible et très spécifique. Les germes impliqués varient selon le délai de survenue de la PNAVM, les facteurs de risque de bactéries multirésistantes et l'écologie du service, qui vont guider le choix de l'antibiothérapie probabiliste. La durée de l'antibiothérapie est de 7 jours, même en cas de bacilles à Gram négatif non fermentants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Pneumopathies acquises sous ventilation mécanique, Ventilation mécanique, Antibiothérapie, Diagnostic, Microbiote pulmonaire, Réanimation
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