Au début du nouveau millénaire, l'intérêt croissant de l'homme pour son paraître a suscité de nouvelles recherches qui ont mis en évidence les spécificités de sa peau : une plus grande épaisseur cutanée, une meilleure résistance à l'élastose solaire, avec un vieillissement chronologiquement plus tardif mais plus accentué, une architecture du tissu graisseux différente, avec un hypoderme moins épais et une activité plus élevée de la lipoprotéine lipase dans la graisse abdominale, une sueur plus acide, une sécrétion sébacée plus active, des phanères sous influence androgénique. Face à ce constat, l'offre dermocosmétique s'est accrue, s'attachant à répondre de manière à la fois rigoureuse et séduisante à ses besoins. L'homme a aujourd'hui à sa disposition, outre les produits de base (nettoyants, hydratants, produits de rasage et lotions capillaires), des masques, des gommages, des exfoliants et des anticernes. Il s'intéresse davantage aux techniques de rajeunissement (peeling, lasers, injections, chirurgie...) ; des cosmétiques lui vantent leurs prétendues vertus « détoxifiantes », « énergisantes » ou « défatigantes »... Les tendances cosmétiques de la masculinité en 2023 vont toujours vers les produits de soin et la prévention du vieillissement. L'offre s'est cependant diversifiée, en rapport avec les évolutions sociétales. Ainsi certains hommes affichent-ils un look et un maquillage « mi-fille mi-garçon » : fond de teint, vernis à ongles, sourcils redessinés, voire tatoués, etc., la cosmétique suit les interrogations sur l'identité genrée.