Étude de l’influence de la canicule d’août 2003 sur la fréquence des consultations de psychiatrie d’urgence et les comportements suicidaires - 14/05/08
![](/templates/common/images/mail.png)
![](/templates/common/images/entites/204e.gif)
pages | 5 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Le retentissement d’une catastrophe est le plus souvent évalué dans son impact psychotraumatologique immédiat, mais plusieurs travaux depuis l’attentat du 11 septembre 2001 en ont souligné le retentissement sur les comportements suicidaires. L’objectif de notre étude était d’analyser les liens entre la canicule survenue en France au cours du mois d’août 2003 et ayant entraîné plus de 14 000 décès en excès par rapport aux années précédentes à la même période, et les troubles psychiatriques dans une population donnée.
Méthode |
La population étudiée a été celle des consultants des urgences psychiatriques d’un hôpital général parisien (hôpital Tenon). Nous avons comparé la fréquentation et les motifs de consultations, notamment crise suicidaire, trouble dépressif, crise d’angoisse, et réaction à un facteur de stress, entre les mois de juin et octobre pour les années 2002 et 2003. Nous avons analysé 1632 dossiers pour ces 2 périodes.
Résultats |
Pendant la canicule, le nombre de comportements suicidaires a été significativement réduit : il représentait 12,3 % des consultations d’urgence psychiatrique en 2003 versus 25 % en 2002 sur la même période. D’autre part, pendant cette même période le nombre d’hospitalisations en psychiatrie a significativement augmenté : 32,1 % des patients reçus en 2003 versus 15,4 % en 2002.
Discussion |
Ces résultats sont comparables à ceux des études internationales analysant l’influence des catastrophes sur les troubles psychiatriques observés au sein de la population exposée. Un contexte de crise pour une société donnée semble conduire à une meilleure cohésion, une solidarité entre les individus, phénomène qu’il pourrait être bon de renforcer dans le cadre de la prévention du suicide.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
The psychological consequences of a disaster are usually analyzed in terms of their immediate impact, but since September 11, 2001, several studies have examined its effects on suicidal behavior. The aim of our survey was to analyze the associations between psychiatric disorders in a population and the heat wave that hit France in August 2003, during which 14000 more people died than in comparable periods.
Methods |
We studied a population of patients seeking emergency psychiatric care at a general hospital in Paris. We compared the number of patients and their reasons for consultation between June and October in 2002 and in 2003. We focused on suicidal behavior, depressive disorders, anxiety, and stress disorder, analyzing 1632 cases for these two periods.
Results Suicidal behavior was significantly less prevalent during the heat wave than in 2002: only 12.3% of the patients were diagnosed with suicidal behavior in 2003 compared with 25% in 2002. At the same time, the percentage of patients admitted to the psychiatric department was substantially higher in 2003 than in 2002: 32.1% in 2003 compared with 15.4% in 2002.
Discussion |
These results show that the social cohesion induced by disasters can produce social support that can be important in suicidal behavior. Reinforcing it may be crucial to reinforce for suicide prevention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 37 - N° 2P1
P. 224-228 - février 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?