L’hyper-médicalisation de nos sociétés et notre confiance sans borne envers la médecine curative nous ont fait peu à peu perdre le sens profond des mots des maux. Nombreux sont aujourd’hui ceux qui interpellent les pouvoirs publics afin que soit promue une « politique du Care ». Le recours aux anglicismes est assurément « tendance » mais opposer le « cure » et le « care » ne fait pas sens. Nous invitons le lecteur à tenter de recouvrer la signification et la valeur du verbe soigner et du mot soin(s), pluriel et pourtant si singulier. Pour mener cette quête nous porterons notre attention sur quelques œuvres d’art qui peut-être nous permettrons, en trois temps, de (re)découvrir le sens profond de la relation de soins.

The hyper-medicalization of our societies and our absolute confidence in curative medicine have made us gradually lose the deep meaning of the words of ailments. Many are now calling on the public authorities to promote a “policy of Care”. The use of anglicisms is certainly “trendy” but opposing “cure” and “care” does not make sense. We invite our readers to try to recover the meaning and the value of the verb to treat and the word care(s), plural and yet so singular. To carry out this quest, we will focus our attention on a few works of art which will perhaps allow us, in three stages, to (re)discover the deep meaning of the care relationship.