Anesthésie de l'insuffisant respiratoire chronique - 01/01/03
Anca Briel : Praticien hospitalier
Département d'anesthésie-réanimation, hôpital Charles-Nicolle, 1, rue de Germont, 76031 Rouen cedex France
pages | 10 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
L'anesthésie des patients insuffisants respiratoires chroniques est associée à un accroissement du risque opératoire, particulièrement en cas de geste chirurgical entraînant une altération postopératoire de la fonction respiratoire (chirurgie abdominale ou thoracique par exemple).
L'évaluation respiratoire préopératoire tient une place importante dans la prise en charge de ces patients. L'examen clinique est incontournable pour apprécier la sévérité de l'atteinte fonctionnelle respiratoire, et les examens paracliniques viennent en appui de l'appréciation clinique. Au terme de l'évaluation, il est possible de définir le risque respiratoire de manière à prévoir le niveau des soins postopératoires qui sera nécessaire et à déterminer le bénéfice d'une éventuelle préparation respiratoire préopératoire.
La préparation, si elle est indiquée, vise principalement à réduire les résistances bronchiques (kinésithérapie et spirométrie incitative, bronchodilatateurs, antibiothérapie si nécessaire). Elle doit être mise à profit pour apprendre aux patients les manoeuvres respiratoires qu'ils devront reproduire pendant les suites opératoires ; pour la grande majorité d'entre eux, elle ne sera pas supérieure à quelques jours.
Le choix de la meilleure technique anesthésique (anesthésie locorégionale ou bien anesthésie générale) chez l'insuffisant respiratoire chronique reste encore débattu. Si intuitivement l'anesthésie locorégionale est préférée chaque fois qu'elle est possible, peu de données étayent cette attitude. Lorsque l'anesthésie générale est réalisée, l'objectif est de pouvoir extuber précocement le patient, même au décours d'une chirurgie majeure.
L'analgésie postopératoire vise à procurer un confort indispensable pour que le patient réalise efficacement les manoeuvres de désencombrement bronchique.
La morbidité postopératoire de l'insuffisant respiratoire chronique a été considérablement réduite au cours des dernières décennies. Ceci tient non seulement à l'amélioration de la prise en charge par l'anesthésiste- réanimateur mais également au développement de techniques chirurgicales ayant moins de répercussions sur la fonction respiratoire postopératoire.
Mots-clés : anesthésie, insuffisance respiratoire chronique, évaluation préopératoire, préparation respiratoire, complications respiratoires
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à ce traité ?