Aspects neurochimiques de la maladie de Parkinson - 01/01/03
Clinique neurologique, centre d'investigations cliniques, Inserm U437, centre hospitalier universitaire de Nantes, 44093 Nantes cedex 1 France
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Résumé |
La destruction de la voie dopaminergique nigrostriatale constitue le coeur lésionnel de la maladie de Parkinson. C'est en effet cette lésion qui est directement à l'origine des éléments sémiologiques caractéristiques de cette maladie, à savoir un syndrome parkinsonien corrigeable par le traitement dopaminergique. D'autres systèmes dopaminergiques ou non (noradrénergiques, cholinergiques, sérotoninergiques, cortex) peuvent aussi être atteints. Il est probable que des variations dans la distribution lésionnelle expliquent la variété des tableaux cliniques observés (association au syndrome parkinsonien de signes axiaux, de détérioration cognitive ; susceptibilité au développement sous traitement dopaminergique de dyskinésies, d'hallucinations, etc).
Les conséquences neurochimiques cérébrales du déficit en dopamine commencent à être mieux appréhendées : modification de l'expression des récepteurs dopaminergiques mais aussi changements au niveau des systèmes cellulaires modulant le fonctionnement de ces récepteurs et de récepteurs non dopaminergiques ; modification du niveau d'expression de divers neuropeptides présents dans la plupart des neurones des noyaux gris centraux. Ces phénomènes neurochimiques reflètent probablement les mécanismes de compensation mis en place pour tenter de maintenir un fonctionnement cérébral satisfaisant, au moins jusqu'au stade de l'émergence des premiers symptômes de la maladie. La tentative de rétablissement de la transmission dopaminergique effectuée par le traitement médicamenteux va être source de nouvelles modifications neurochimiques. Certaines d'entre elles, probablement conséquentes au caractère insuffisamment physiologique du rétablissement dopaminergique et à l'aggravation des lésions neuronales, sont associées au développement des complications liées au traitement que sont les fluctuations motrices, dyskinésies et hallucinations.
Bien que de nombreuses inconnues persistent, la connaissance des bases neurochimiques de la maladie de Parkinson permet de mieux comprendre le rationnel des traitements actuels et de leurs complications ; elle ouvre aussi les pistes des approches thérapeutiques de demain.
Mots-clés : maladie de Parkinson, locus niger, noyaux gris centraux, dopamine, noradrénaline, acétylcholine, sérotonine, fluctuations motrices, dyskinésies
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