Quatre-vingt-quinze pour cent des tumeurs de l'estomac sont des adénocarcinomes primitifs. Malgré une diminution progressive de leur incidence depuis 30 ans, il s'agit encore de l'une des dix premières causes mondiales de mortalité liée au cancer. En France, on estime le nombre de nouveaux cas à 7000 environ par an. L'imagerie présente un intérêt essentiellement dans le bilan préthérapeutique. L'échoendoscopie gastrique permet de déterminer le stade tumoral locorégional, en particulier pour les tumeurs localisées, et la tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne fait le bilan d'extension à distance. Ces deux examens permettent de définir la stratégie thérapeutique. Le transit œso-gastro-duodénal ne présente plus d'intérêt clinique actuellement. Les autres cancers de l'estomac sont beaucoup plus rares et regroupent principalement les lymphomes, les gastrointestinal stromal tumors (GIST), les tumeurs neuroendocrines et les métastases. Certains critères sémiologiques peuvent orienter vers ces lésions plus rares et doivent être connus des radiologues. Pour ces lésions, l'imagerie a, là encore, un rôle préthérapeutique important pour définir la stratégie thérapeutique.