S'abonner

Application du score échographique OMERACT pour le diagnostic du syndrome de Sjogren - 18/06/23

Doi : 10.1016/j.revmed.2023.04.235 
R. Bourguiba 1, , S. Bellakhal 1, C. Mehdi 2, M. Boudokhane 1, M.H. Douggui 1, M.H. Bouhaouala 2, K. Bouzaidi 3
1 Médecine interne, hôpital des forces de sécurité intérieure de La Marsa, Marsa, Tunisie 
2 Radiologie, hôpital des forces de sécurité intérieure de La Marsa, Marsa, Tunisie 
3 Radiologie, hôpital régional Mohamed-Taher-El-Maamouri, Mrezga, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Le syndrome de Sjögren primaire (SSp) est connectivite caractérisée par la présence d’un syndrome sec. La confirmation du SSp nécessite la positivité des anti-SSA et/ou un focus score>1 à la biopsie des glandes salivaires accessoires [1]. L’échographie des glandes salivaires (SGUS) permet de détecter les changements structurels des glandes salivaires et est proposée comme un outil objectif pour évaluer de l’atteinte des glandes salivaires principales. Récemment, un nouveau score semi-quantitatif a été validé par des experts : le score OMERACT US pour évaluer l’atteinte des glandes salivaires dans le SSp [2]. L’objectif de notre étude était de décrire l’atteinte des glandes salivaires chez les patients suspectés de SSp selon le score échographique OMERACT. Tous les patients référés pour une suspicion de SSp durant la période juin 2022–juin 2023 ont été inclus. Une mesure du flux salivaire, une biopsie des glandes salivaires accessoires (BGSA) et les anti-SSA ont été réalisés chez tous les patients. Une SGUS a été réalisée pour tous les patients inclus. Les deux glandes parotides et les submandibulaires ont été examinées en utilisant le système de notation 0–3 (OMERACT). Le test exact de Fischer a été utilisé pour comparer les variables qualitatives. La sensibilité, la spécificité et les seuils ont été déterminés par l’analyse de la courbe ROC. Nous avons recruté 73 patients avec une suspicion de SSp. Les femmes représentaient 80 % de la cohorte. L’âge médian était de 59 ans [Q1 52–Q3 65]. Trente-quatre patients ont été diagnostiqués avec SSp et tous répondaient aux critères de classification 2016 de l’American College of Rheumatology (ACR)/EULAR. Trente et un (91 %) patients atteints de SSp avaient un focus score>1 à la BGSA. Vingt et un (62 %) des patients atteints de SSp avaient un anti-SSA positif. Sur les 73 patients, 26 (35 %) avaient au moins une glande avec un score échographique ≥ 2 ; parmi eux, 21 patients ont été diagnostiqués avec un SSp. Parmi les 26 patients ayant un score échographique ≥ 2, 14 patients avaient un anticorps SSA positif (p = 0,001). En utilisant l’analyse ROC, nous avons trouvé qu’un seuil de score échographique ≥ 2 dans au moins une glande était associé à une sensibilité à 67 % et une spécificité à 88 %, l’air sous la courbe (AUC) était de 0,83 [IC95 % 0,732–0,93]. Un score échographique ≥ 2 dans au moins une glande était plus observé chez les patients suivis pour SSp (21 SSp vs 5 non-SSp) dans au moins une glande. Un seuil échographique>2 est associé à une sensibilité de 67 % et une spécificité de 88 %. Nos données confirment ce qui a été rapporté précédemment dans plusieurs études. Fana et al. [3] ont rapporté, dans une cohorte de 143 patients avec une suspicion de pSS, que la meilleure valeur seuil échographique était ≥ 1 glande avec un score ≥ 2 et était associée à une sensibilité à 72 % et une spécificité de 91 %. Nos données soutiennent l’importance de l’utilisation de l’échographie comme outil de diagnostic du SSP. Le SGUS devrait être intégré comme un critère dans le score ACR/EULAR.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 44 - N° S1

P. A250 - juin 2023 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Intérêt du CAP (Controlled Attenuation Parameter) dans le dépistage de la stéatose hépatique chez les patients mono-infectés par le VIH
  • N. Jait, M. Elqatni, I. Roufik, F.E. Amraoui, E.B. Yassine, R. Ahmed, Z. Kasmy, K. Ennibi
| Article suivant Article suivant
  • Anomalies hématologiques au cours du syndrome de Sjögren primitif : à propos de 43 cas
  • S. Mekki, M. Ghribi, M. Guermazi, C. Dammak, Y. Bouattour, S. Mouna, F. Frikha, S. Marzouk, Z. Bahloul

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.