Application du score échographique OMERACT pour le diagnostic du syndrome de Sjogren - 18/06/23
Résumé |
Le syndrome de Sjögren primaire (SSp) est connectivite caractérisée par la présence d’un syndrome sec. La confirmation du SSp nécessite la positivité des anti-SSA et/ou un focus score>1 à la biopsie des glandes salivaires accessoires [1 ]. L’échographie des glandes salivaires (SGUS) permet de détecter les changements structurels des glandes salivaires et est proposée comme un outil objectif pour évaluer de l’atteinte des glandes salivaires principales. Récemment, un nouveau score semi-quantitatif a été validé par des experts : le score OMERACT US pour évaluer l’atteinte des glandes salivaires dans le SSp [2 ]. L’objectif de notre étude était de décrire l’atteinte des glandes salivaires chez les patients suspectés de SSp selon le score échographique OMERACT. Tous les patients référés pour une suspicion de SSp durant la période juin 2022–juin 2023 ont été inclus. Une mesure du flux salivaire, une biopsie des glandes salivaires accessoires (BGSA) et les anti-SSA ont été réalisés chez tous les patients. Une SGUS a été réalisée pour tous les patients inclus. Les deux glandes parotides et les submandibulaires ont été examinées en utilisant le système de notation 0–3 (OMERACT). Le test exact de Fischer a été utilisé pour comparer les variables qualitatives. La sensibilité, la spécificité et les seuils ont été déterminés par l’analyse de la courbe ROC. Nous avons recruté 73 patients avec une suspicion de SSp. Les femmes représentaient 80 % de la cohorte. L’âge médian était de 59 ans [Q1 52–Q3 65]. Trente-quatre patients ont été diagnostiqués avec SSp et tous répondaient aux critères de classification 2016 de l’American College of Rheumatology (ACR)/EULAR. Trente et un (91 %) patients atteints de SSp avaient un focus score>1 à la BGSA. Vingt et un (62 %) des patients atteints de SSp avaient un anti-SSA positif. Sur les 73 patients, 26 (35 %) avaient au moins une glande avec un score échographique ≥ 2 ; parmi eux, 21 patients ont été diagnostiqués avec un SSp. Parmi les 26 patients ayant un score échographique ≥ 2, 14 patients avaient un anticorps SSA positif (p = 0,001). En utilisant l’analyse ROC, nous avons trouvé qu’un seuil de score échographique ≥ 2 dans au moins une glande était associé à une sensibilité à 67 % et une spécificité à 88 %, l’air sous la courbe (AUC) était de 0,83 [IC95 % 0,732–0,93]. Un score échographique ≥ 2 dans au moins une glande était plus observé chez les patients suivis pour SSp (21 SSp vs 5 non-SSp) dans au moins une glande. Un seuil échographique>2 est associé à une sensibilité de 67 % et une spécificité de 88 %. Nos données confirment ce qui a été rapporté précédemment dans plusieurs études. Fana et al. [3 ] ont rapporté, dans une cohorte de 143 patients avec une suspicion de pSS, que la meilleure valeur seuil échographique était ≥ 1 glande avec un score ≥ 2 et était associée à une sensibilité à 72 % et une spécificité de 91 %. Nos données soutiennent l’importance de l’utilisation de l’échographie comme outil de diagnostic du SSP. Le SGUS devrait être intégré comme un critère dans le score ACR/EULAR.
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Vol 44 - N° S1
P. A250 - juin 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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