The discovery of Pleistocene human presence at Chiquihuite Cave (state of Zacatecas, Mexico) dating to, or even before, the Last Glacial Maximum (LGM, over 18,000years ago), prompted the search for another cave site in the same region, where the implications of Chiquihuite could be tested and corroborated in a second context. In January 2020, we started work at Sima de las Golondrinas (“Chasm of Swallows”), a cavern in the Zuloaga mountains. Excavation unit X-20 focused on an older profile left behind by unknown early-20th-century explorers. Previous radiocarbon dating of three charcoal-rich deposits had indicated the stratigraphy contained deposits ranging in age from the Terminal LGM to the Middle Holocene. The short-timed excavation revealed the stratigraphic sequence had been slowly deposited in an aquatic environment, when the cave was partly inundated for thousands of years, until the Holocene. Preliminary palynological studies confirmed the presence of water and nearby lakes, matching the paleoenvironmental reconstructions from Chiquihuite, 100km away. Excavation X-20 yielded no lithic tools or stone raw materials, but an abundance of zoo-archaeological materials, yet without the presence of traditional megafauna. Some specimens present human modifications in the form of butchery-related cut marks, but also engravings possibly related to early symbolic behaviors. Here, we present a selection of eight bones of elevated archaeological importance. One of them is an ischium bone belonging to a young Homo sp. individual, dating to the Early Holocene. The other seven are modified bones coming from layers dating between the Terminal LGM and Younger Dryas. They belonged to white-tailed deer (Odocoileus virginianus), mountain bighorn sheep (Ovis canadensis), and American pronghorn (Antilocapra americana). The assemblage includes four human-modified animal phalanges, with symbolic expression substrates. Two of them were found in levels older than 16,000years, and may well represent some of the oldest forms of art in the Americas.

La découverte d’une présence humaine pléistocène dans la grotte de Chiquihuite (état de Zacatecas, Mexique) datant du Dernier Maximum Glaciaire (DMG, il y a plus de 18 000 ans), voire plus ancien, a incité la recherche d’un autre site de grotte dans la même région, où les implications de Chiquihuite pourraient être testées et corroborées dans un second contexte. En janvier 2020, nous avons commencé à travailler à Sima de las Golondrinas (« Gouffre des hirondelles »), une caverne dans les montagnes de Zuloaga. L’unité d’excavation X-20 s’est concentrée sur un profil plus ancien laissé par des explorateurs inconnus du début du XX^e siècle. La datation au radiocarbone précédente de trois gisements riches en charbon de bois avait indiqué que la stratigraphie contenait des gisements dont l’âge s’étendait de la phase finale du DMG à l’Holocène moyen. La fouille de courte durée a révélé que la séquence stratigraphique s’était lentement déposée dans un milieu aquatique, lorsque la grotte a été partiellement inondée pendant des milliers d’années, jusqu’à l’Holocène. Des études palynologiques préliminaires ont confirmé la présence d’eau et de lacs à proximité, correspondant aux reconstructions paléoenvironnementales de Chiquihuite, à 100km. La fouille de X-20 n’a pas livré d’outils lithiques ni de matières premières lithiques, mais une abondance de matériaux zooarchéologiques, mais sans présence de mégafaune traditionnelle. Certains spécimens présentent des modifications humaines sous forme de marques de découpe liées à la boucherie, mais aussi des gravures éventuellement liées à des comportements symboliques précoces. Nous présentons, ici, une sélection de huit ossements d’importance archéologique élevée. L’un d’eux est un ischion appartenant à un jeune individu Homo sp., datant du début de l’Holocène. Les sept autres sont des os modifiés provenant de couches datant entre la phase finale du DMG et le Younger Dryas. Ils appartenaient au cerf de Virginie (Odocoileus virginianus), au mouflon d’Amérique (Ovis canadensis) et au pronghorn d’Amérique (Antilocapra americana). L’assemblage comprend quatre phalanges animales modifiées par l’homme, avec des substrats d’expression symbolique. Deux d’entre elles ont été trouvées dans des niveaux de plus de 16 000 ans et pourraient bien représenter certaines des formes d’art les plus anciennes des Amériques.