Le syndrome alpha-gal est caractérisé par une anaphylaxie retardée aux viandes de mammifères. Depuis sa découverte, des anaphylaxies médicamenteuses en lien avec la présence de résidu alpha-gal ont été décrites chez les patients atteints de ce syndrome. Il en est de même des héparines, qui sont d’origine animale (poumons de bœuf et muqueuse intestinale de porc) : jusqu’à 24 % des patients ont une anaphylaxie lors de l’administration d’héparine intraveineuse. Les tests cutanés sont un outil diagnostique en allergologie. Nous nous sommes interrogés sur la proportion de tests cutanés positifs aux héparines chez ces patients. Nous avons relevé rétrospectivement les données cliniques et paracliniques des patients sensibilisés à l’alpha-gal, consultant au service d’allergologie du CHU de Limoges entre mai 2020 et mai 2021. Nous avons analysé la proportion de tests cutanés positifs aux héparines dans cette population, ainsi que les facteurs pouvant influer les tests cutanés. Jusqu’à 1/3 des patients avec un syndrome alpha-gal ont des tests cutanés positifs aux héparines standards, et cela ne semble pas lié à un antécédent d’anticoagulation. La réalisation des tests cutanés aux héparines dans cette population permettrait de cibler les patients à risque d’anaphylaxie, pour adapter la prise en charge.

Alpha-gal syndrome is characterized by delayed anaphylaxis to mammalian meats. Since its discovery, drug anaphylaxis related to the presence of alpha-gal residue has been described in patients with this syndrome. It involves heparins, which are of animal origin (beef lung and pig intestinal mucosa): up to 24 % of patients have anaphylaxis when administered intravenous heparin. Skin testing is a diagnostic tool in allergology. We investigated the proportion of heparin-positive skin tests in these patients. We retrospectively recorded the clinical and paraclinical data of patients sensitized to alpha-gal, consulting the allergology department of the University Hospital of Limoges between May 2020 and May 2021. We analyzed the proportion of heparin-positive skin tests in this population, as well as factors that may influence skin tests. Up to 1/3 of patients with alpha-gal syndrome have positive skin tests to standard heparins, and this doesn’t appear to be related to a history of anticoagulation. Heparin skin testing in this population would allow targeting patients at risk of anaphylaxis to tailor their management.