Contamination des aliments et surveillance des expositions - 09/05/23
Résumé |
L'évaluation des risques (RA) liés à l'exposition aux contaminants alimentaires est mise en œuvre par les autorités sanitaires par deux approches complémentaires : le calcul des doses d'exposition externes issues des données de contamination des aliments et l'estimation des niveaux d'imprégnation corporelles fondée sur la mesure de biomarqueurs dans certaines matrices comme le sang, l'urine ou les cheveux. Les seuils sanitaires de référence sont, soit les valeurs toxicologiques de référence (VTR) comme la dose journalière admissible (DJA), soit les health-based guidance values (HBGV, human biomonitoring I et II [HBM I et II]). Ces deux approches sont mises en œuvre en utilisant les données issues des études les plus récentes EAT 2 (Étude de l'alimentation totale 2) et Estéban (Étude de santé sur l'environnement, la biosurveillance, l'activité physique et la nutrition). Les résultats montrent des niveaux de risques de même ordre pour l'arsenic (As), le cadmium (Cd) et le plomb (Pb), les polychlorobiphényles (PCB), les dioxines (risques non exclus) et pour les retardateurs de flamme bromés (RFB), les phtalates et le bisphénol A (BPA) (pas de risques de dépassement des seuils sanitaires). Des résultats discordants sont notés pour les composés perfluorés (PFC : sulfonate de perfluorooctane [PFOS] et acide perfluorooctanoïque [PFOA]), avec un niveau de risques très significatif d'après les seules données d'imprégnation. Pour le mercure inorganique (Hgi), on note une forte différence suivant le biomarqueur utilisé. Cependant, cette comparaison des deux approches a de nombreuses limitations, en particulier des points de vue analytique, toxicologique mais aussi des voies d'exposition (alimentaire ou environnementale).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Contaminants alimentaires, Évaluation des risques, Biosurveillance, Imprégnation, Expositions
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