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Performance des tests de diagnostic rapide pour le diagnostic du paludisme au Mali - 20/04/23

Doi : 10.1016/j.respe.2023.101795 
P. Dembele 1, 2, , M. Cissoko 2, 3, A. Kone 2, A. Diarra 1, L. Doumbia 1, 4, M. Magassa 2, M. Mehadji 1, M. Thera 3, S. Ranque 1
1 IHU Méditerranée Infection, Aix Marseille Université, UMR Vecteurs – Infections tropicales et méditerranéennes (VITROME), Marseille, France 
2 Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Division surveillance épidémiologique et recherche, Bamako, Mali 
3 Malaria Research and Training Center (MRTC), FMOS-FAPH, Mali-NIAID-ICER, Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako, Département de biostatistique, Bamako, Mali 
4 Laboratoire de biologie moléculaire appliquée (LBMA), Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako, Maladies zoonotiques, Badalabougou, Mali 

Auteur correspondant

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Résumé

Introduction

Le diagnostic biologique du paludisme au Mali est principalement basé sur les tests de diagnostic rapide (TDR), qui détectent dans le sang l'antigène Histidin Rich Protein 2, spécifique de Plasmodium falciparum. Toutefois des études réalisées dans le nord et le centre du Mali ont documenté une prévalence variant entre 1 à 20 % d'autres espèces de Plasmodium comme P. malariae, P. vivax et P. ovale. Notre étude, basée sur un diagnostic par PCR, vise à évaluer la performance des TDR utilisés au Mali et à décrire la répartition des espèces plasmodiales selon les régions administratives du Mali.

Méthodes

Dans 47 sites des neuf régions du Mali, nous avons collecté des cassettes de TDR. Nous avons aléatoirement sélectionné 30 TDR positifs et 150 négatifs pour le paludisme dans neuf régions. L'ADN a été extrait à partir de la bande de nitrocellulose des casettes TDR puis soumis à une qPCR pan-Plasmodium. Les positifs sont été testés avec des qPCR spécifiques de P. falciparum, P. malariae, P. vivax, et P. ovale. Nous avons comparé les résultats des TDR à ceux de la PCR pour déterminer la sensibilité, la spécificité, et les indices de Youden et de Kappa pour chaque région du Mali.

Résultats

Au total, 1389 TDR ont été testés par PCR parmi lesquels 258 (18,57 %) étaient positives pour Plasmodium sp. Trois espèces ont été identifiées : P. falciparum, P. malaria, et P. vivax. P. falciparum était ubiquitaire, avec une proportion variant entre 79 % et 100 % des PCR positives selon les régions. P. vivax a été identifié dans 21 % des PCR positives à Ménaka et 4,3 % à Kidal. P. malariae a été identifié dans 2,9 % et 3,6 % des PCR positives à Mopti et Koulikoro, respectivement. Les indices diagnostics des TDR par rapport à la PCR étaient globalement adéquats. Les bornes inférieures des intervalles de confiance à 95 % (IC95%) des indices de Youden et de Kappa étaient tous ≥0,50 sauf dans la région de Kidal (0,57, IC95% [0,35-0,75] et 0,53, IC95% [0,32-0,70], respectivement).

Conclusion

Nos résultats montrent des indices diagnostiques globalement adéquats des TDR pour le diagnostic biologique du paludisme au Mali. La relativement moindre efficacité constatée dans certaines régions pourrait s'expliquer par des faux négatifs dans des sites où des espèces autres que P. falciparum sont endémiques. Cette observation plaide pour l'adaptation des TDR à l’épidémiologie locale pour améliorer le diagnostic du paludisme au Mali.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Diagnostic, Paludisme, TDR, PCR, Mali



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Vol 71 - N° S2

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