P035 - Stratification du paludisme au Mali à l’échelle aire de santé et ciblage des interventions - 20/04/23
Résumé |
Introduction |
La transmission du paludisme est connue comme hétérogène en lien avec l'occupation des sols et le climat. Cette hétérogénéité est augmentée par des facteurs comme les interventions de lutte contre le paludisme, la résistance des vecteurs et des parasites, le comportement des populations et le niveau d'accès aux soins de santé. C'est dans ce cadre que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) propose une actualisation du risque de transmission du paludisme sur la base de l'incidence ou de la prévalence et le ciblage des interventions en fonction du contexte local et proposer les informations sur la base de l'approche « High Burgen High Impact » de l'OMS.
Méthodes |
Les données des cas confirmés, de l'accessibilité géographique, de la fréquentation des services de soins ont été collectées à partir du système d'information sanitaire du Mali pour l'ensemble des 1516 aires de santé transmettant les données dans le « District Health Information Software » version 2 (DHIS2) au Mali en 2021. Les données sur la résistance des vecteurs ont été obtenues des études dans les sites sentinelles. Les classes de risque ont été définies à partir de l'incidence des cas en référence aux quatre classes du cadre de l’élimination de l'OMS. Le nombre de cas a été corrigé en fonction de l'accessibilité géographique du taux de fréquentation et le taux de rapport L'incidence ainsi corrigée a été estimée pour 1000 habitants.
Résultats |
Sur les 1516 aires de santé, 1029 (67,87 %) avaient un taux de fréquentation en dessous de la moyenne nationale de 48,28 % ; 846 (55,8 %) avaient un taux d'accessibilité en dessous de la moyenne nationale de 54 % alors que 212 (13,98 %) avaient un taux de rapport en dessous l'objectif national de 100 %. La stratification du risque du paludisme avec l'incidence ajustée aux différents paramètres donne par zone de transmission: 108 très faible (6 % de la population) ; 226 faible (15 % de la population) ; 357 modérée (24 % de la population) et 825 forte (55 % de la population). Les interventions majeures comme les campagnes de distribution de moustiquaires, les soins communautaires et la chimioprévention du paludisme saisonnier chez l'enfant seront priorisées dans les aires de santé de la zone de transmission faible, modérée et forte. Pour le choix du type de moustiques, les nouvelles génération (IG2 et PBO) testées sur les vecteurs du paludisme seront utilisées dans les sites avec résistance aux insecticides. Quant aux aires de santé de très faible transmission, la surveillance épidémiologique sera renforcée pour détecter les épidémies de paludisme et la riposte sera basée sur la pulvérisation intradomiciliaire d'insecticides et le traitement.
Conclusion |
La stratification du risque de transmission du paludisme à une échelle fine permettra au programme national de lutte contre le paludisme de mettre en œuvre les interventions en fonction de classe de risque de transmission de paludisme.
Mots clés |
Paludisme , Stratification , Risque , Mali , Aires de santé
Déclaration de liens d'intérêts |
Les auteurs n'ont pas précisé leurs éventuels liens d'intérêts.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 71 - N° S2
Article 101677- mai 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.