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CO7.1 - Anti-CD20 et sévérité de la COVID-19 chez les patients vivants avec une sclérose en plaques dans la cohorte COVISEP: un impact différent selon la forme progressive ou récurrente-rémittente de la sclérose en plaques - 20/04/23

Doi : 10.1016/j.respe.2023.101620 
E. Januel 1, 2, 4, , D. Hajage 1, 4, C. Papeix 3, F. Tubach 1, 4, C. Louapre 2
1 Sorbonne Université, Inserm, Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique, Paris, France 
2 AP-HP, Hôpital Pitié Salpêtrière, Département des maladies du système nerveux, Paris, France 
3 Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild, Service de neurologie, Paris, France 
4 AP-HP, Hôpital Pitié Salpêtrière, Département de santé publique, Centre de pharmacoépidémiologie (Cephepi), Unité de recherche clinique PSL-CFX, CIC-1901, Paris, France 

Auteur correspondant

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Résumé

Introduction

Les traitements anti-CD20 (rituximab-ocrelizumab) sont associés à une augmentation du risque de formes sévères de COVID-19 chez les patients vivants avec une sclérose en plaques (pvSEP), mais on ignore si cette association est due à un biais de confusion en lien avec le handicap neurologique préexistant et si l'impact de ces traitements dépend ou non de la forme progressive ou récurrente-rémittente de la maladie. L'objectif était d’évaluer l'impact des thérapies anti-CD20 sur la sévérité du COVID-19 chez les patients atteints de SEP rémittentes (pvSEP-R) et progressive (pvSEP-P), au sein de la cohorte rétrospective COVISEP (pvSEP avec COVID-19).

Méthodes

Les critères d'inclusion étaient : pvSEP; COVID-19; traitement de fond de haute efficacité (fingolimod-natalizumab-rituximab-ocrelizumab) pour les pvSEP-R; âge<70 ans et score EDSS≤8 pour les pvSEP-P (ces caractéristiques correspondent au profil des pvSEP-R et pvSEP-P susceptibles de recevoir un traitement anti-CD20). L'impact des anti-CD20 sur la sévérité du COVID-19 (≥hospitalisation avec oxygénothérapie) a été évalué séparément chez pvSEP-R et pvSEP-P par régression logistique pondérée par score de propension. Des analyses en sous-groupes prévues a priori ont été réalisées selon le statut vaccinal, le sexe, le score EDSS et l’âge.

Résultats

Au total, 971 pvSEP-R (43 % sous anti-CD20) et 429 pvSEP-P (52,7 % sous anti-CD20) ont été analysés. Chez les pvSEP-R, les anti-CD20 étaient associés à un surrisque de COVID-19 sévère (OR 5,29 IC95% [2,81;9,95]), retrouvé aussi chez les patients vaccinés (8,74 [1,12;68,23]). Chez les pvSEP-P, les anti-CD20 n’était pas associés au COVID-19 sévère (1,28 [0,76;2,15]). Dans les analyses en sous-groupe chez les pvSEP-P, le surrisque était retrouvé chez les pvSEP-P avec EDSS <6 (3,89 [1,39;10,9]) et <54 ans (3.00 [1,14;7,94]) (figure 1).

Conclusion

Les anti-CD20 augmentent le risque de COVID-19 sévère chez les pvSEP-R, y compris chez les patients vaccinés. En revanche, ces traitements ne sont pas associés à un surrisque de COVID-19 sévère chez les patients pvSEP-P. Le handicap neurologique et l’âge interagissent négativement avec l'exposition aux anti-CD20 sur le risque de COVID-19 sévère chez les pvSEP-P.

Mots clés

Sclérose en plaques , COVID-19 , Traitement anti-CD20

Déclaration de liens d'intérêts

E Januel rapporte le remboursement de frais d'inscription en congrès, de voyage et d'hébergement par Sanofi Genzyme, aucun en rapport avec le présent travail. C. Louapre a reçu des fonds de voyage et/ou des honoraires de conférencier de Biogen, Novartis, Roche, Sanofi, Teva et Merck Serono, aucun en rapport avec le présent travail. C. Papeix a reçu des fonds de voyage et/ou des honoraires de conférencier de Novartis, Biogen, Teva, Roche, Merck et Biogen Idec, aucun en rapport avec le présent travail. Les autres auteurs ne signalent aucun conflit d'intérêt.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 71 - N° S2

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