La thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT) est la représentante principale des thérapies comportementales et cognitives dites de « 3^e vague ». Elle s'inscrit parmi les modèles processuels. Elle redéfinit fonctionnellement la notion de symptôme en psychopathologie comme étant la tendance à persévérer dans des comportements peu efficaces dans le contrôle des événements psychologiques (émotions, pensées, sensations), qui de plus éloignent de ce qui fait sens pour la personne. L'ACT a démontré son efficacité pour des problématiques variées dans plus de 1000 études randomisées contrôlées à ce jour. L'ACT s'est construite en parallèle de découvertes expérimentales sur les mécanismes du langage, de la cognition et du symbolisme, rassemblées dans la théorie des cadres relationnels. La capacité humaine à dériver des relations entre des stimuli, de façon arbitraire, en constitue la découverte centrale. Elle permet à l'approche comportementale d'élargir son champ d'étude et d'action afin d'intégrer toute la variété de l'expérience humaine, là où elle avait jusqu'alors centré son approche sur les mécanismes communs à tous les animaux, dont l'être humain. Les mouvements thérapeutiques de l'ACT, non protocolisés, visent à modifier le rapport qu'entretient le patient avec ses événements psychologiques, plutôt que de chercher à modifier l'intensité ou la fréquence de ces événements. Le but est que la personne retrouve une flexibilité psychologique, c'est-à-dire une variabilité comportementale en présence de ces événements psychologiques et une sensibilité aux conséquences de ces comportements. In fine, l'objectif de l'ACT est la remise en action en direction de ce qui fait sens pour le patient, c'est-à-dire, la mise en œuvre de comportements symboliquement importants pour lui ou elle, indépendamment des événements psychologiques aversifs qui se font jour.