Étude clinique et thérapeutique et analyse pronostique des gangrènes du périnée : À propos de 35 cas - 05/05/08
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Résumé |
Objectif |
L’objectif de cette étude rétrospective ayant colligé 35 cas de gangrène périnéale était d’en décrire les aspects cliniques et thérapeutiques et d’essayer de dégager les facteurs pronostiques de mortalité à partir d’une analyse uni- et multivariée.
Méthodes |
De 1997 à 2004, 35 patients (25 hommes et 10 femmes, âge moyen=50,3±14,1 ans) ayant une gangrène périnéale ont été pris en charge dans le service de chirurgie A de l’hôpital Charles Nicolle (Tunisie) selon un protocole thérapeutique associant la réanimation, l’antibiothérapie, les larges excisions avec drainage et si nécessaire des révisions itératives et une colostomie de décharge.
Résultats |
La mortalité était de 17,1 %. La morbidité comprenait essentiellement les états de choc septique rencontrés chez 11,4 % des patients, les décompensations de tares dans 37 % des cas et les infections urinaires dans 5 % des cas. La durée moyenne d’hospitalisation était de 15,31±jours 13,29, avec un minimum de 2 jours et un maximum de 64 jours. Deux patients ont eu une colostomie qui a été fermée au bout de 9 mois pour l’un et 13 mois pour l’autre. Les séquelles n’ont concerné qu’un patient qui a gardé une incontinence anale. L’analyse statistique univariée a montré que l’étendue de la cellulite, la présence de myonécrose, la survenue d’un choc septique et la ventilation mécanique en postopératoire, aussi bien que les scores de gravité (l’indice de gravité simplifié) IGSII et FGSIS (Fournier Gangrene Severity Index Score) étaient différents de façon statistiquement significative entre le groupe des décédés et celui des survivants. L’étude multivariée n’a pas dégagé de facteurs indépendants de mortalité.
Conclusion |
Les lésions anatomiques initiales, les scores de gravité IGSII et FGSIS et les complications postopératoires constituent les principaux facteurs pronostiques de mortalité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Study objective |
The objective of this retrospective study of 35 cases of perineal gangrene was to describe their clinical and therapeutic features and to analyze the prognostic factors of mortality.
Methods |
From 1997 to 2004, 35 cases (25 men and 10 women, mean age=50.3 years) with perineal gangrene were treated in the “A” surgical department of Charles Nicole Hospital (Tunisia) with a combination of intensive care, antibiotic therapy, extensive excision and drainage, repeated if necessary and colostomy.
Results |
The mortality rate was 17.1%. The mean duration of hospitalization was 15.3 (range: 2–64) days. One patient had anal incontinence as sequelae. The colostomy in two patients was closed at the 9th and the 13th month. Statistical analysis showed that the extent of cellulitis, presence of myonecrosis, occurrence of septic shock need for postoperative mechanical ventilation, and IGSII and FGSIS severity scores differed significantly between patients who survived and those who died.
Conclusion |
Perineal gangrene is still a very severe disease. The initial anatomic lesions, the IGSII and FGSIS severity scores and postoperative complications are the main prognostic factors of mortality.
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Vol 37 - N° 5P1
P. 760-766 - mai 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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