Une anaphylaxie sévère à la mangue dans le cadre d’un syndrome armoise-apiaceae-mangue chez une enfant de 11 ans - 08/04/23
Résumé |
Introduction (contexte de la recherche) |
L’allergie à la mangue est rare mais tend à augmenter du fait de la consommation de plus en plus fréquente des fruits exotiques.
Objectif |
Décrire l’observation d’une enfant de 11 ans ayant eu une anaphylaxie sévère après la consommation d’une mangue avec mise en évidence d’un syndrome armoise-apiaceae-mangue.
Méthodes |
Description d’un cas clinique et revue de la littérature.
Résultats |
Nous rapportons le cas d’une enfant de 11 ans qui consommait jusque là, de la mangue sans aucune réaction. À un goûter, elle consomme une mangue entière et 15minutes après, elle présente une réaction de grade 3 selon la classification de Ring et Behrendt. Le dosage de la tryptase, réalisé 1h15 après le début de la réaction, est revenu élevé à 21,5μg/L avec une tryptase basale, le lendemain, à 4,5μg/L. Cette enfant avait également depuis 3 ans une rhino-conjonctivite allergique (RCA) saisonnière de février à août non explorée. Le test cutané à la mangue était positif à 4mm en natif, à 5mm pour le jus de mangue industriel et à 4mm pour l’armoise avec un témoin positif à 5mm et un témoin négatif. Les IgE spécifiques pour la mangue et l’armoise étaient respectivement à 1,45 et 26,7kU/L. Elle présentait aussi des sensibilisations pour les apiacées, carotte et céleri, respectivement à 1,66 et 0,72kU/L, qu’elle consommait sans problème.
Conclusions |
Notre patiente qui présentait une RCA aux pollens d’armoise s’était donc d’abord sensibilisée aux pollens d’armoise avant de devenir allergique à la mangue puisqu’elle en consommait sans problème auparavant. La prise en charge de l’allergie à la mangue ne diffère pas des autres allergènes : il faut une trousse de secours et éduquer le patient pour un régime d’éviction stricte de la mangue mais également des jus de mangue en se méfiant des jus « multifruits », « smoothies » ou « multivitaminés » qui peuvent en contenir, car l’allergénicité de la mangue résiste au broyage, au chauffage et à la pasteurisation. Devant une allergie à la mangue, il convient également de rechercher des réactions croisées dans le cadre d’un syndrome armoise-apiacées-mangue, lié à l’allergène majeur du pollen d’armoise, Artv1.
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Vol 63 - N° 3
Article 103365- avril 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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