Harcèlement scolaire chez les sujets à ultra haut risque de psychose - 01/04/23
Bullying in individuals at ultra-high risk for psychosis
Résumé |
Le harcèlement en milieu scolaire (bullying) durant l’enfance et l’adolescence est un problème de santé publique. L’état à haut risque de psychose (UHR) est associé à une prévalence plus importante de harcèlement scolaire en comparaison avec les sujets contrôles. Nous nous sommes proposés de résumer les résultats des études existantes en vue de comprendre les mécanismes reliant harcèlement scolaire et état UHR, leurs spécificités cliniques et évolutives, ainsi que leurs implications interventionnelles. Le type de harcèlement scolaire subi au cours de l’enfance et de l’adolescence est associé à la nature des symptômes psychotiques subcliniques qui apparaissent plus tard au cours de la vie. Le développement de symptômes psychotiques chez les victimes de harcèlement scolaire dans l’enfance semble être lié à la fréquence, à la gravité et à la durée de la victimisation. Des preuves limitées suggèrent que la cessation du harcèlement scolaire pourrait prévenir l’apparition des symptômes psychotiques ou d’un état à risque de psychose. Plusieurs modèles explicatifs du lien entre harcèlement scolaire et survenue ultérieure de psychose ou d’états prépsychotiques ont été avancés dans la littérature, notamment les anomalies développementales prémorbides, la qualité de l’attachement, les schémas cognitifs dysfonctionnels et théorie de l’esprit, et les anomalies de l’axe hypothalamo-hypophysaire. Malgré le nombre limité de preuves, un dépistage de l’existence d’une victimisation antérieure lors de l’évaluation initiale des sujets UHR et leur prise en charge adéquate semblent justifiés. Toutefois, aucune étude n’a évalué à ce jour des protocoles d’intervention spécifiques pour la prise en charge du harcèlement scolaire chez les sujets UHR.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Background |
Bullying in schools during childhood and adolescence is a growing public health problem due to its high prevalence worldwide and its various negative impacts on mental health. Evidence suggests that the “ultra-high risk for psychosis” (UHR) state is associated with a higher prevalence of bullying compared to the control subjects. We proposed to summarize the results of existing studies to provide a more thorough understanding of the mechanisms linking bullying and an UHR state, their clinical and evolutionary specificities, as well as their interventional implications.
Method |
PubMed and Medline search, Scopus, journal and textbook articles have been consulted for the review of literature on the relationship between bullying and psychosis in UHR subjects.
Results |
We found that the type of bullying experienced during childhood and adolescence may be related to the nature of subclinical psychotic symptoms experienced later. The development of psychotic symptoms in victims of bullying appears to be related to the frequency, severity, and duration of victimization. Limited evidence suggests that stopping bullying may prevent the onset of psychotic symptoms or an UHR state. Several explanatory models of the link between bullying and the subsequent onset of psychosis or prepsychotic states have been advanced in the literature, including premorbid developmental abnormalities, quality of attachment, dysfunctional cognitive patterns and theory of mind, and hypothalamic-pituitary axis abnormalities.
Conclusion |
Despite the limited body of evidence, screening for the existence of prior victimization during the initial assessment of UHR subjects and their adequate management seem to be justified. However, to date, no study has evaluated specific intervention protocols for the management of bullying in UHR subjects.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : École, Facteur de risque, Harcèlement, Psychose, Victime
Keywords : Bullying, Psychosis, Risk factor, School, Victim
Plan
Vol 181 - N° 4
P. 325-329 - avril 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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