Efficacité de la kinésithérapie dans le syndrome d’hyperventilation, un début de preuve ? Étude observationnelle prospective multicentrique en soins de ville - 29/03/23
Résumé |
Introduction |
Le syndrome d’hyperventilation est une atteinte du comportement ventilatoire reconnue depuis de nombreuses années [1 ]. Si les connaissances sur la physiopathologie et le diagnostic tendent à s’améliorer, le traitement de cette atteinte ne repose actuellement que sur un très faible niveau de preuve [2 ]. En pratique, la kinésithérapie respiratoire est souvent prescrite afin de soulager les patients de leurs symptômes, notamment à travers une série d’exercices de contrôle de la respiration. L’objectif de cette étude était d’étudier l’effet des séances de kinésithérapie respiratoire sur les symptômes ressentis par les patients atteints de SHV.
Matériel et méthodes |
Nous avons conduit une étude observationnelle prospective multicentrique. Quarante-cinq patients adressés dans des cabinets de ville pour rééducation du syndrome d’hyperventilation ont été inclus. Les symptômes du syndrome d’hyperventilation constituaient le critère de jugement principal, évalué à l’aide du questionnaire de Nijmegen à j0, j7, j35 puis à j90. Les critères de jugement secondaires étaient la dyspnée (DYSPNEA-12), la qualité de vie (SF-36), l’anxiété-dépression (HAD) ainsi que la fréquence respiratoire des patients.
Résultats |
Selon des résultats préliminaires sur une quinzaine de patients, le score moyen au questionnaire de Nijmegen l’inclusion était de 32/64. Les kinésithérapeutes consacraient en moyenne 7minutes à l’action éducative lors de la première séance. Après le début de la rééducation, les scores moyens au questionnaire de Nijmegen à j7, j35 et j90 étaient respectivement 27, 18 et 19. Les résultats complets seront communiqués lors du congrès une fois l’analyse des données complètes réalisée.
Discussion/conclusion |
Même si en pratique courante, le recours à la rééducation respiratoire comme traitement du syndrome d’hyperventilation est fréquent, celui-ci repose sur un niveau de preuve très limité. Cette étude observationnelle réalisée dans un contexte de soins de ville met en évidence une diminution des symptômes qui persiste jusqu’à 3 mois. Le caractère observationnel de l’étude, l’absence de groupe contrôle et de randomisation ne permettent pas de conclure à une efficacité de la rééducation respiratoire, mais ces premiers résultats sont encourageants. Une future étude interventionnelle serait nécessaire afin de les confirmer.
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Vol 23 - N° 255
P. 99 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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