Impact de la reprogrammation neuromotrice proposée par Allyane dans le cadre de la spasticité post-AVC - 29/03/23
Résumé |
Introduction |
Travail sur la prise en charge de la spasticité post-AVC chronique en kinésithérapie libérale par une technique de rééducation innovante : la reprogrammation neuromotrice proposée par Allyane. Cette thérapie, née dans les années 2000, associe un travail en imagerie motrice [1 ] à un dispositif médical à marquage CE, mais dispose que de très peu d’études [2 ]. L’objectif est d’évaluer une technique répondant aux critères d’action rapide, sans effets secondaires et non invasive en alternative aux traitements habituels de la spasticité.
Matériel et méthodes |
Étude observationnelle prospective quantitative, multicentrique d’avril 2022. Les données sont recueillies avant et après la prise en charge, et comparées. L’échantillon se compose de 10 patients et une évaluation sur 22 muscles. Les données ont été procurées par 3 thérapeutes de 3 villes de France. Évaluation par l’échelle d’Ashworth modifiée [3 ], le questionnaire Spasticity-related quality of life tool et la Disability Assessment Scale [4 ].
Résultats |
Les mesures obtenues par le test d’Ashworth ont montré un écart significatif de 1,181. Le SQoL-6D soumis au test de Student a donné un résultat significatif de 2,87 points. Pour le DAS, il a été constaté que cette séance, dans son action sur la spasticité ne donne pas d’écart significatif. Lors des calculs thème par thème, les items sur la position du membre et sur la douleur obtiennent une différence significative.
Discussion/conclusion |
Les résultats de cette étude montrent que cette méthode semble diminuer la spasticité testée par Ashworth modifié. De plus, les capacités fonctionnelles et la qualité de vie liée à la spasticité augmentent, selon le questionnaire SQoL. Il ne semble pas avoir d’impact sur l’ensemble des incapacités mesurées par l’échelle DAS. L’absence de causalité dans la corrélation entre les variables d’Ashworth et du SQoL montre que la vision subjective du patient n’influence pas le résultat au test d’Ashworth ou inversement. Il n’y a aucune différence significative entre les moyennes obtenues selon le lieu de séance et donc du thérapeute. Une séance de reprogrammation neuromotrice, effectuée pour la spasticité, diminuerait donc significativement celle-ci, tant sur un plan objectif et analytique, que sur un plan subjectif et fonctionnel. D’autres études de plus grande envergure permettraient une meilleure appréciation de cette méthode ; il serait intéressant d’évaluer ces patients plusieurs semaines à plusieurs mois après la prise en charge afin d’estimer de la durabilité des résultats obtenus.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 23 - N° 255
P. 78-79 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?