Apport des mobilisations ostéoarticulaires du complexe lombo-pelvi-fémoral à la prise en charge de la douleur chez les patients atteints du syndrome fémoro-patellaire : une revue systématique de la littérature - 29/03/23
Résumé |
Introduction |
Le syndrome fémoro-patellaire (SFP) est l’un des diagnostics les plus posés lors de douleurs à la face antérieure du genou après exclusion des diagnostics différentiels. Une rééducation active est recommandée, mais peut être complétée par d’autres techniques [1, 2]. Dans une approche holistique, le recours aux mobilisations ostéoarticulaires à distance du symptôme questionne le praticien au quotidien [3]. L’objectif principal est de le renseigner sur l’intérêt des mobilisations ostéoarticulaires du complexe lombo-pelvi-fémoral dans la prise en charge de la douleur chez les patients atteints de SFP.
Matériel et méthodes |
Une revue systématique de la littérature suivant la méthodologie PRISMA a été réalisée sur les bases de données MEDLINE, EM Base, CENTRAL et PEDro jusque février 2022. Des études comparatives, randomisées contrôlées ont été sélectionnées et évaluées indépendamment par deux examinateurs (MH, TG). Un troisième lecteur a été affecté comme médiateur, en cas de désaccord (AM). Les patients inclus souffraient de SFP diagnostiqué à l’exclusion de toute cause secondaire. Les interventions étaient toutes techniques de mobilisation ou manipulation ostéoarticulaire du complexe lombo-pelvi-fémoral, incluant les mobilisations avec mouvement (MWM), les manipulations articulaires et l’approche graduée de Maitland, seules ou en association, versus toute autre intervention rééducative. Le risque de biais a été évalué par l’échelle ROB2. La principale mesure clinique quantifiée était la douleur (EVA, NRS). Ce protocole a fait l’objet d’un dépôt sur PROSPERO (CRD42022318953).
Résultats |
Six essais randomisés contrôlés ont été inclus (214 participants), évaluant la manipulation lombo-pelvienne (n=4), la MWM (n=1) et l’approche graduée (grade 2, n=1). Deux études présentent un faible risque de biais, deux quelques inquiétudes et deux un fort risque de biais.
Les comparaisons intra-groupes montrent une amélioration significative de la douleur et de la fonction dans six études, supérieure au MCID pour une étude. Aucune supériorité n’est dégagée par l’analyse inter-groupe. Aucun effet indésirable n’est rapporté.
Discussion/conclusion |
Cette revue identifie un effet bénéfique des mobilisations lombo-pelvi-fémorales sur la douleur et la fonction, potentialisé par une thérapie active [4]. Des données permettent de suggérer un profil de patients répondeurs pouvant guider tout clinicien dans son choix thérapeutique lors de la prise en charge du SFP [5].
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Vol 23 - N° 255
P. 55 - mars 2023 Retour au numéro
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